Ou comment je me suis décue moi-même. Je vais vous l’avouer tout de suite : je ne l’ai pas fini. Je me suis même arrêtée seulement après le premier chapire, « Le Talisman ».
La Peau de chagrin est un roman d’Honoré de Balzac, publié en 1831 ; il est considéré comme l’un des premiers vrais romans de Balzac et on le classe rapidement dans le réalisme bien que ce soit un conte fantastique. C’est une grand oeuvre de la littérature française, dont, au cours de mes études, j’ai rarement entendu parlé. Pourtant, c’est une mine d’or, partout des choses à approfondir, des concepts cachés, des moyens stylistiques originaux…Mais il a trop l’image d’un roman de loisir, ça fait pas sérieux dans le cursus universitaire, imaginez-vous… Dommage, car apprendre à connaître un ouvrage au sein d’un cours m’a permis de redécouvrir des auteurs et des titres que je sous-estimais. Dommage car j’aurais peut-être pu alors apprécier cette oeuvre balzacienne à sa juste valeur.
La Peau de chagrin ne commence pas joyeusement : Raphaël de Valentin vient de perdre ses dernières pièces au jeu, il décide alors de se suicider. Mais juste avant d’accomplir sa décision, il se promène dans un magasin immense, sorte de brocante-caverne d’Ali Baba. Le vendeur lui présente une peau de chagrin, dont l’expression est toujours employée aujourd’hui. Elle peut réaliser vos désirs mais à chaque fois elle rétrécit un peu plus, comme la longueur de votre vie à laquelle elle est inextricablement liée. On retrouve ici l’idée de pacte avec le Diable, surtout que le jeune aristocrate ne souhaite que s’enrichir, assouvir tous ses souhaits. Après un bref moment d’euphorie, il réalise qu’il devra, une seconde fois, subir une descente aux Enfers terrible.
Il y a dans ce roman des passages qui sont des pures perles. Pour l’unique partie que j’ai pu lire je parle bien sûr de la première rencontre entre le jeune homme et cette peau qui finira par encore plus détruire sa vie. Toutefois, il y a aussi beaucoup de blablas auquel je ne m’attendais pas, des discussions pseudo-intellectuelles ou politiques, longues et hors de propos, qui viennent comme un cheveux sur la soupe. Aucun intérêt pour l’histoire. Je me doute bien sûr que je passe à côté de choses passionnantes ou que je n’ai pas compris certaines choses à propos de ces interminables monologues. Cependant, la plupart sont très ancrés dans leur époque et je n’ai pas vraiment eu envie de potasser le contexte social, historique et politique du début du XIXe siècle pour une simple lecture de loisir. Je me déçois beaucoup car je crois bien que c’est la première fois que je renonce à lire un livre que j’ai choisi… Mais sincèrement, c’était au-dessus de mes forces.
Toutefois, je ne renonce pas à découvrir Balzac ; on m’a d’ailleurs récemment conseillé Le Lys dans la vallée. A rajouter à ma liste de lecture.
ce roman était bien au programme du deug de lettres, à bordeaux III, quand je fréquentais les amphithéâtres (il y a quelques années, soit…) j’ai même obtenu un 16, grâce à cette « peau… » et pourtant, je n’apprécie point balzac (toujours se méfier des graphomanes) mais il me semblait qu’au regard de sa brièveté, ce bouquin était l’un des plus abordables de l’oeuvre de ce brave honoré . en effet, le blabla – qui est à la littérature ce que le cheval de bois est à l’avion à réaction – est chez lui une constante (il était payé à la ligne, faut dire, le gars…)
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