Bilan de février/mars 2019

Deux mois sans bilan, c’est passé vite ! J’ai été très occupée, par le travail mais aussi par la reprise du sport et le passage de mon permis de conduire. Ce qui explique les articles au lance-pierre. Je bénis les week-ends où je peux prendre de l’avance et écrire plein de posts ! Sur les réseaux sociaux également, j’ai été moins présente. Je dois avouer que ça ne me passionne plus autant, donc je fais juste ce qui me donne envie. Mon compte Instagram axé plutôt sur le sport vit tranquillement, Twitter reste quand même mon réseau social préféré. J’ai redonné vie à mon second blog et je prends beaucoup de plaisir à l’alimenter !

En mars, j’ai fait ma traditionnelle virée parisienne. J’ai fait ma touriste avec beaucoup de bonheur et j’ai passé une journée à Livre Paris. J’ai pu voir quelques conférences sympas : sur et avec Clémentine Beauvais, sur le féminisme, sur Riverdale. Je n’ai été à aucune dédicace et il faut avouer que je n’ai pas tenu la journée complète là-bas. J’aime de moins en moins ce salon où je ne me sens pas à l’aise. Pourtant j’adore énormément d’éditeurs présents là-bas, les rencontres et conférences font souvent mon bonheur mais ce salon est un temple du consumérisme, de la boulimie de lectures. Je pense vraiment me tourner vers des petits festivals, avec une âme et pas une foule si compacte dans les allées. Livre Paris… c’est trop parisien pour moi. J’ai remarqué que, finalement, je passais tout mon temps à regarder les livres de cuisine et surtout les livres jeunesse. Le prochain salon, c’est décidé, ce sera donc le salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil ! J’ai eu l’occasion de le faire dans le passé et j’en garde un excellent souvenir. Et vous, quel est votre opinion sur Livre Paris ?

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Côté lecture, j’ai pas mal lu en février et plus rien du tout en mars. En effet, comme je l’ai expliqué dans un précédent article, je suis bénévole au Prix du Jeune Écrivain et en mars je lis beaucoup de manuscrits pour les lectures internes. Le reste passe donc au second plan. Rétrospective en quelques mots sur mes lectures, chacun a déjà un billet rien que pour lui dispo sur le blog si vous voulez en savoir plus.

  • Un mariage anglais de Claire Fuller : on découvre une famille, les deux grandes filles sont adultes, la mère a disparu mais elle revit à travers des lettres écrites à son mari que le lecteur découvre peu à peu. Roman doux mais oubliable.
  • Did I Mention I Miss You ? d’Estelle Maskame : c’est le dernier tome de cette bonne saga de romance, entre Eden et son demi-frère par alliance Tyler. L’histoire est un peu éparpillée, ça ne vaut pas le premier opus mais c’était mon petit péché mignon !
  • L’Adversaire d’Emmanuel Carrère où l’auteur revient sur l’affaire Romand. Un père et mari qui a fait croire à tout le monde qu’il était un grand médecin. Le mensonge l’a rattrapé et il a fini par tuer sa famille. Ce petit récit est très intéressant, même si l’écriture n’est pas toujours évident.
  • L’envers de l’espoir de Mechtilda Borrmann : prostitution, disparition, Tchernobyl, enquête. Histoire multiple, un peu fouillis mais on se prend au jeu.
  • Et tu trouveras le trésor qui dort en toi de Laurent Gounelle : Alice veut aider son ami prêtre à remplir son église. Voyage initiatique à travers les religions, les sagesses orientales. Le projet de l’auteur est intéressant, mais le travail de la fiction est très moyen.
  • La fille du train de Paula Hawkins : une femme disparaît. Histoires de couples. Voilà. Les personnages ne sont pas terribles, il n’y a pas un gros suspens non plus. Passable.
  • La Dernière des Stanfield de Marc Levy : il est au Québec, elle à Londres. Ils reçoivent tous deux une lettre anonyme leur annonçant que leur mère respective a un passé criminel. Bien sûr, ils vont donc se rencontrer et chercher à en savoir plus. Histoire sur trois générations qui est vraiment prenante. Mais fin nullissime…
  • 514syd1oyrl._sx195_Songe à la douceur de Clémentine Beauvais : une vraie découverte, un chef d’œuvre écrit en vers libres et qui se lit comme un roman d’amour. La réécriture moderne et parisienne d’Eugène Onéguine. Un vrai bonheur de lecture, c’est un coup de cœur !
  • La conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole : Ignatius Reilly, trentenaire à l’allure éléphantesque, intelligent, bizarre, qui n’a pas la langue dans sa poche ni de retenue et se dispute constamment avec sa mère, doit trouver un travail. Personnage hors norme, dialogues très particuliers… c’est assez fascinant mais ça ne plaira pas à tout le monde.
  • Madame Bovary de Flaubert : j’avais oublié à quel point la langue de Flaubert était belle, à quel point je détestais aussi son personnage d’Emma… Un classique indémodable !

Rendez-vous dans un mois pour un prochain bilan ! Normalement j’aurais eu le temps de lire un peu plus !

Sur un flot qui gronde

Voici une très courte nouvelle écrite il y a deux ans, pour faire suite à mon précédent article sur la Maison Victor Hugo. C’est de la rédaction de ce texte que m’est venue l’idée d’écrire tout un roman sur ce lieu de vie de Victor Hugo : Hauteville House à Guernesey.

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Hauteville House touchait le ciel de Guernesey du bout des tuiles. Elle se tenait, blanche et lisse, face aux remous de l’écume, dans une sorte de provocation. Au dernier étage, dans la chambre de verre, Victor apercevait l’île de Serck et les côtes françaises dans le lointain. Il tournait en rond. L‘immensité de la mer, l’immensité des nues gouvernaient cette cage transparente et se reflétaient dans les innombrables miroirs de la maison, jusqu’aux pièces les plus éloignées. Dehors, les escarpements croulant en noirs décombres contrastaient avec la fragilité des herbes hautes. Le fracas des vagues contre la falaise se répercutait sur la roche et parvenait jusqu’aux fenêtres ouvertes. Victor voyait sous son regard une lutte entre deux forces qui résonnait en lui. Un écho à sa propre vie, aux combats qu’il avait pu mener. Il se répétait qu’il devait réaliser quelque chose à la hauteur de cette vision, qui dépasserait les hommes, les englobant tout entier dans une unique fresque. Avec l’énergie de la nature à l’état brut. Il devait dépasser les murs de Hauteville, la grève de Guernesey.

Des rayons de soleil illuminaient le plancher de bois verni. Victor piétinait ces taches de lumière sans s’en rendre compte. Il portait les mains à son visage, se frottant les yeux ou le front, jetait parfois un regard sur la grande bibliothèque qui occupait tout un pan de mur. La maison poussa avec lui un soupir, faisant frémir les tapisseries et craquer les marches d’escalier.

Soucieux, Victor s’immobilisa et regarda par la grande verrière. Le paysage qui s’étalait sous ses pieds l’éblouissait et l’épuisait à la fois. « Arbres, roseaux, rochers, tout vit ! Tout est plein d’âmes ! » se disait-il. Ce n’était pas seulement lui qui observait la mer, mais Hauteville House toute entière. N’ayant plus la patrie, il avait voulu avoir le toit. Ce toit qu’il avait éclaté et ouvert au monde dans une sorte d’appel à la liberté. « Liberté » : le seul mot qui avait un sens dans cet exil.

A cette pensée, son visage se raffermit. Victor retrouva cet air déterminé qu’on lui connaissait mieux. Tournant les talons, il se dirigea vers le bureau marqueté où il travaillait debout, face à la mer. Il rechercha dans ses feuillets une épaisse chemise : Les Misères. Il parcourut ce brouillon écrit des années auparavant. Des dizaines de personnages lui faisaient face et renvoyaient l’image d’injustice et de pauvreté qu’il exécrait tant. Il ne pouvait pas les laisser dans cet état d’inachèvement.

Il passa son doigt sur le nom de l’un d’eux. Jean Tréjean.

Près des falaises, un oiseau fatiguait en vain son inégal essor. Plus bas, l’écume se déchirait en mille embruns sur les pierres. Mais Hauteville House n’avait pas peur des courants déchaînés. « L’homme est sur un flot qui gronde » pensa Victor.

Il saisit alors une plume et raya le nom qu’il venait de lire. Son personnage s’appellerait à présent Jean Valjean. Et ce flot autour de lui, Les Misérables.

La Maison Victor Hugo à Paris

(Article publié sur mes deux blogs)

La toute première fois que je suis allée à Paris, ma meilleure amie m’a fait la surprise de m’emmener voir la Maison de Victor Hugo. C’est en réalité juste des reconstitutions de ses lieux d’habitation dans un appartement qu’il a réellement occupé place des Vosges.

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Victor et moi, c’est une longue histoire. Je dois dire que j’ai une certaine fascination pour cet homme, un vrai génie de son temps, adulé d’ailleurs à son époque et encore terriblement populaire dans le monde (Fantine et Cosette, Jean Valjean, Gavroche, les héros des Misérables sont connus partout). Je dis fascination et non pas amour car je ne sais pas encore si j’aime ou n’aime pas Victor Hugo : il était, ma foi, assez égoïste. Pendant des dizaines d’années, il a eu une maîtresse qui le suivit lorsqu’il a été proscrit, bani de France par Napoléon, sans compter ses centaines autres aventures, qu’il notait de façon codée, en espagnol, dans son journal. Un vrai coureur de jupons le Vivi, qui avait aussi un gros melon. Il avait des idées politiques fortes et les affirmait quitte à se mettre en scène à Guernesey pour des photos sur le rocher des proscrits par exemple. Fou de sa dernière fille morte très jeune, il en a négligé la première qui n’a pas très bien tournée… Sa vie est vraiment une aventure. Il a nourri des enfants pauvres à Guernesey, il a écrit des œuvres incroyables, il dessinait sacrément bien, il a été un grand-père aimant, il s’est battu contre la misère et la peine de mort… Honnêtement, intéressez-vous à sa vie, c’est juste incroyable !

J’écris à mes heures perdues, et il se trouve que mon dernier roman que je traîne depuis plusieurs années, celui qui me tient le plus à cœur parle de lui. Plus précisément, de sa vie à Hauteville House, sa maison de Guernesey, alors qu’il finissait d’écrire Les Misérables. Je me sens lié à lui et à ses lieux de vie. C’est donc avec beaucoup de ravissement que j’ai (re)visité sa « maison » à Paris.

1004017-victor_hugoLe hall est petit, au rez-de-chaussée, il y a juste de quoi caser l’accueil/billetterie, le vestiaire, un coin boutique et des toilettes. L’entrée est gratuite, sauf bien sûr si vous souhaitez un audio-guide ou visiter en plus l’exposition temporaire. Au deuxième étage, vous entrerez donc dans ces pièces qui l’ont vues vivre. Les fenêtres donnent sur la place des Vosges. Le parquet grince sous vos pas alors que vous découvrez le portrait de sa femme Adèle, de son amante Juliette, ou encore de sa si précieuse fille Léopoldine. On peut découvrir le décor type asiatique qu’il avait inventé (c’était un sacré décorateur d’intérieur, un brin mégalomane), le lit où il est mort, les meubles qui lui ont appartenu, certains brouillons… Parfait pour découvrir le bonhomme pour ceux qui ne le connaissent pas, idéal aussi pour les passionnés et les incollables.

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En ce mois de mars 2019, il y avait également une exposition particulière sur Hauteville House, la fameuse maison de Guernesey que Hugo a occupé très très longtemps. Il l’a entièrement décoré, d’une façon un peu extravagante, insérant ses initiales un peu partout. En plus des miroirs omniprésent, l’auteur a fait construire un look-out, une sorte de verrière dans laquelle il pouvait écrire face à la mer. La nature sauvage, l’océan Atlantique sont indissociables du lieu. J’ai réellement une passion pour cette maison qui vient justement d’être restaurée et je souhaite vraiment la visiter un jour. En attendant, cette expo m’a comblée. Elle n’est pas bien grande mais on y retrouve des photos d’époque de la maison – ces photos m’ont beaucoup servies lors de la rédaction de mon roman donc les voir en vrai… ça m’a vraiment fait quelque chose. C’est organisé comme une visite de chaque pièce de la maison, avec des infos, des photos, des objets, des plans et idées jetés au brouillon par Hugo. Dans la dernière pièce, des artistes de notre époque, photographes ou peintres, ont eux-même immortalisés la maison – et c’est sublime.

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Bref, c’est un de mes lieux préférés de Paris mais je ne suis pas objective ! Si vous êtes intéressé par la littérature, si vous êtes curieux d’en savoir plus sur la vie extraordinaire de ce bonhomme, je ne peux que vous encourager à y jeter un œil. Rappelez-vous que ça ne vous prendra vraiment pas longtemps, et c’est gratuit pour tous : une vraie bonne raison de se laisser tenter !

J’ai testé pour vous… être bénévole d’une asso littéraire !

Certains vivent leur passion de la lecture et/ou de l’écriture en solitaire, en la partageant sur les réseaux sociaux, sur un blog, en participant à des ateliers, à des challenges, à des groupes de discussion, à des clubs lecture… D’autres, comme c’est mon cas, participe aux événements et actions d’une association.

Je connais l’association du Prix du Jeune Écrivain depuis plusieurs années. J’ai, à tour de rôle, été stagiaire, puis en service civique, puis salariée et à présent bénévole. J’ai pu aidé au fil des années à la plupart des missions de l’association : je m’occupe chaque été de l’internat où peuvent être accueillis les stagiaires des ateliers d’écriture d’été, j’ai lu pour le Prix des Cinq Continents de la Francophonie pour lequel le PJE est le comité de lecture français, j’ai pu donner un coup de main dans le passé à l’occasion de la remise des prix ou du festival des Soirées des Bords de Louge mis en place par l’association. Et surtout, j’ai lu des manuscrits pour le Prix du Jeune Écrivain en lui-même.

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Proclamation du Prix du Jeune Écrivain au Salon du Livre Paris 2019

Le PJE est une grosse association, reconnue d’utilité publique et cet article n’est pas là pour la présenter. Sachez juste qu’elle se situe à côté de Toulouse, qu’il s’y passe des choses incroyables, qu’elle a révélé pas mal d’auteurs (genre VRAIMENT BEAUCOUP), qu’elle donne sa chance à plein de plumes et permet à tout le monde de lire des nouvelles, pour faire des fiches de lectures, nous aider à retenir les manuscrits… Leur site internet vous en dira plus. Juste un petit mot pour les ateliers d’écriture : ils ont lieu à chaque mois de juillet, il y en a huit de proposés avec des auteurs/ateliéristes vraiment bons et reconnus. Ça dure une petite semaine, l’ambiance est extraordinaire et c’est vraiment l’occasion de progresser dans son écriture (et le prix est carrément raisonnable franchement!). Ils me tiennent beaucoup à cœur ces ateliers, ils ont été l’occasion pour moi de rencontrer des gens incroyables, venus de tous horizons, enthousiasmée de vivre ces quelques jours autour d’une passion commune. Certains de mes meilleurs amis, de mes plus beaux souvenirs, viennent de là. Je ne peux que vous encourager à aller zieuter sur leur site pour en savoir plus. Il reste des places pour cet été !

En tant que bénévole pour le Prix du Jeune Écrivain, j’ai notamment fait partie des comités de lecture dits « externes » : en gros je lisais quelques manuscrits (souvent beaucoup car j’étais disponible et j’adorais ça), et j’en faisais une fiche de lecture avec des conseils pour l’auteur de la nouvelle. Car, en effet, chaque participant reçoit une fiche de lecture pour sa nouvelle, pour l’aider à progresser, l’encourager, le féliciter, le réorienter… c’est une des marques de fabrique du PJE. Je l’ai fait indifféremment pour les manuscrits francophones et français – car oui, c’est un prix international en langue française. Et il en faut des bénévoles pour réussir à faire des fiches de lectures au petit millier de nouvelles reçues chaque année ! J’ai adoré cette expérience, où il fallait avec sincérité et tact, aider des apprentis auteurs, leur dire ce qui manque, ce qu’il y a de trop, ce qui est parfait ou à parfaire. Un exercice d’écriture qui demande du temps et de l’engagement mais je me sentais vraiment utile.

Puis, connaissant bien l’association et ayant l’habitude de l’exercice, j’ai eu la chance de passer au comité de lecture dit interne : un petit groupe de bénévoles qui lit tous les manuscrits (donc chaque nouvelle est lue plusieurs fois pour ne rien laisser nous échapper, vous suivez?) et opère une présélection – avec pas mal de discussion et de débat parfois ! – pour que de plusieurs centaines, on arrive à une trentaine de textes (enfin… on essaie!) qui seront alors transmis au vrai jury d’écrivains. Ce sont ces derniers qui détermineront les lauréats et le palmarès. Au bout du compte, ces lauréats sont publiés chez Buchet-Chastel après avoir repris et perfectionné leur nouvelle grâce au parrainage d’un des écrivains du jury. Ils sont invités à une semaine de rencontres et d’événements (dont la proclamation au Salon du Livre de Paris et la remise du Prix dans la ville natale du PJE, Muret près de Toulouse).

Les lectures internes, c’est un peu un sport. On lit plusieurs dizaines de manuscrits, voire plus. Pour chacun, je prends des notes, je prends le temps de lire minimum les deux premières pages, de le parcourir, de lire la fin même si je sais d’avance qu’il ne sera pas retenu car la qualité laisse à désirer. Je me dis qu’un ado ou un jeune adulte (c’est anonyme donc je n’en sais pas plus) a pris le temps de mûrir son histoire, de l’écrire, de nous l’envoyer, c’est le minimum que je puisse faire à mon échelle. J’adore vraiment faire partie des lecteurs internes. Voir passer autant de nouvelles, voir la littérature vivre sous mes yeux, voir ces jeunes auteurs éclore… quel plaisir, quelle joie ça me procure ! Puis il y a les discussions, les débats avec les autres lecteurs internes : j’attends chaque année ce moment avec impatience. Je me sens dans un cercle privilégié, ayant accès à des petits chefs-d’œuvre – peut-être un futur lauréat dans le lot, un grand écrivain en devenir ? – avant les autres. C’est un travail de fourmi, un travail de l’ombre mais que j’espère faire longtemps !

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Émulation, passion, découverte, enthousiasme… ce sont les mots que je retiens pour décrire mon bénévolat à l’association du Prix du Jeunesse. Ils accueillent toujours avec beaucoup de plaisir les nouveaux visages : vous pouvez faire des fiches de lecture et lire des manuscrits pour le PJE, lire des romans déjà édités pour le Prix des Cinq Continents, aider à l’organisation des événements si vous êtes dans le coin, adhérer à l’association ou tout simplement parler du PJE autour de vous. Mais j’espère avant tout que cet article vous aura peut-être donné envie d’aller plus loin dans votre passion pour la littérature : de nombreuses associations, des clubs existent forcément à côté de chez vous, ou alors en ligne sur internet. N’ayez pas peur, tentez le coup, vous ne le regretterez pas !

Récap’ de janvier 2019

Je me suis dit qu’on pouvait commencer cette nouvelle année avec un nouveau rituel : récapituler chaque mois mes lectures, faire le point sur celles qui ont été décevantes, surprenantes, divertissantes, poignantes…

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En janvier 2019, j’ai donc lu 12 livres. Les voici dans l’ordre, mes coups de cœur en gras :

  1. Un peu de soleil dans l’eau froide de Françoise Sagan : une écriture personnelle, mais une histoire qui m’a peu marquée.
  2. La forêt des ombres de Franck Thilliez : un thriller pas inoubliable, mais divertissant.
  3. Le mystère Henri Pick de David Foenkinos : c’est drôle, les personnages sont bien construits, petit roman agréable.
  4. Le manoir de Tyneford de Natasha Solomons : roman historique un peu trop long mais prenant.
  5. La sélection de Kiera Cass : c’est le premier tome de cette saga. Histoire dystopique pour young-adult : un vrai coup de cœur !
  6. Le Monde de Sophie de Jostein Gardner : apprendre la philosophie en lisant en roman. Une démarche intéressante, un livre qui se déguste.
  7. L’intérêt de l’enfant de Ian McEwan : livre court, roman poignant. Protection de l’enfant, tribunaux et droit de la famille, déliquescence d’un couple.
  8. Tout ce qui est solide se dissout dans l’air de Darragh McKeon : roman choral autour de la catastrophe de Tchernobyl. Bien mené, belle plume.
  9. Il est grand temps de rallumer les étoiles de Virginie Grimaldi : histoire feel-good d’une petite famille partie en road-trip. Le plein de moments tout doux, des personnages attachants mais je l’oublierai assez vite.
  10. L’enfant du lac de Kate Morton : j’avais fondé beaucoup d’espoir sur ce gros pavé mêlant les époques sur fond d’enquête, de disparition d’enfant. Un roman réussi mais vraiment trop long et tortueux pour moi.
  11. Le Lambeau de Philippe Lançon : il a vécu l’attentat de Charlie Hebdo, y a perdu un bout de la mâchoire. Histoire d’un après, écriture magistrale, récit d’utilité publique.
  12. L’élite de Kiera Cass : la suite de La sélection. Un tome 2 plus mou que le premier, l’action piétine, mais je suis toujours aussi amoureuse de l’intrigue et des personnages même si le triangle amoureux commence à me courir sur le haricot.

Les chroniques sont déjà en ligne ou arrivent !

En passant, je voulais vous partager la chaîne Youtube en direct qui passe non-stop des musiques chill. Je l’écoute pratiquement pour toutes mes lectures (quand ça colle, sinon j’écoute plutôt du classique).

Mes résolutions livresques 2019

Ne lire que ce qui me donne envie

C’est déjà en bonne voie ! Pour moi, cela signifie de ne pas hésiter à arrêter ma lecture si finalement ça ne colle pas, ce qui était avant mission impossible. J’ai toujours très peur de retomber dans une panne de lecture intersidérale comme celle que j’ai eu l’an dernier, donc je vais me chouchouter en ne prenant que des lectures doudous ! Je ne veux lire que des choses qui me font très envie. Alors oui, j’ai le désir un jour de découvrir tous les romans de ma PAL, tous les classiques que je ne connais pas encore… mais pour l’instant, il n’y a pas cette petite étincelle de désir qui naît quand je lis leur résumé. Dans ces cas-là, je ne force pas les choses.

Si j’ai envie de lire tous les derniers livres à la mode, je le ferai, quitte à les acheter. Même si ça ne sera pas très original sur le blog, même si ça ne fera pas baisser ma PAL.

Je ne me donne pas de limites

En terme de lecture par exemple. J’ai la chance d’avoir un amoureux super compréhensif : si je fais mon ermite pendant toute une soirée en me terrant sans un mot dans la chambre pour dévorer un bouquin je peux. Qu’est-ce que j’aime ces crises boulimiques de lectures avec un truc à grignoter et un bon thé !

Ne pas se donner de limites, c’est aussi dévorer toute une saga d’un coup alors qu’avant j’évitais pour apporter un peu plus de diversité au blog – mais à présent, c’est fini.

En termes de nombres de livres ou de pages, il n’y a aucun maximum, ni aucun minimum. Seule une lecture en cours alors que je dois rendre le livre à la bibliothèque peut devenir un peu urgente, mais je suis assez prévoyante…

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Je découvre de nouvelles choses

Tout doucement, en picorant, je souhaite aller vers d’autres horizons. J’ai vraiment re-découvert le young-adult, les livres de développement personnel et les romances il y a peu, je veux aller plus loin, vers des genres que je lisais peu ou pas. Par exemple, j’aimerais bien tenter un roman de détective, une réécriture de conte ou un roman de science fiction… J’ai quelques pistes, j’y vais en douceur, histoire de ne pas créer de blocages à cause d’une mauvaise lecture.

En tout cas, je vais m’éparpiller, et c’est super !

Aménager ma lecture

Je ne me mets pas la pression pour cet objectif, disons que ce serait du plus ! Dans mon appartement, je lis un peu n’importe où, avec une préférence pour le lit – la lumière dans la chambre en journée est idéal… et j’ai un sur-matelas chauffant <3. Mais sinon, un peu sur le canapé, un peu sur le fatboy… J’aimerais bien choisir un endroit où je sais que toutes les conditions idéales seront réunies pour lire. Ça voudra sûrement dire acheter un fauteuil ou des coussins en plus, une lampe… A voir, bref, mais je veux vraiment que l’activité « lecture » en soit une, à part entière, et pas juste un squattage pour passer le temps.

Dans la même optique, je sais que me journées vont être de plus en plus chargées, car en plus du travail, j’ai un objectif sportif pour octobre qui va me demander pas mal d’implication. Je n’ai plus mes trajets quotidiens en métro depuis longtemps pour trouver un moment de répit pour lire. Je souhaiterais donc ritualiser un moment lecture, même si pour l’instant, je ne sais pas vraiment quand.

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Partager

Cela fait deux mois maintenant que je suis revenue sur la blogosphère, et c’est un vrai bonheur. Au début, je me contentais juste de reposter des articles, mais au fur et à mesure, je prends plaisir à retraîner sur Twitter, à regarder Booktube et à suivre les blogs livresques. Pour 2019, je souhaiterai participer à au moins un challenge lecture ! J’ai tellement hâte : choisir des livres, prépare sa PAL, vous la partager, vous suivre dans vos lectures… Ralalala, comme ça m’avait manqué tout ça !

Et peut-être dans un an… les lectures communes du blog renaîtront ?

En conclusion

Des résolutions sous le signe du plaisir de lire, pour reprendre sur les chapeaux de roue et continuer ainsi. La lecture est vraiment un gros morceau de ma vie, et lui donner une vraie place à travers ces résolutions – qui ne sont pas des mots en l’air pour moi – c’est le minimum que je puisse faire.

Ces scènes des salons du livre

  • La personne qui essaie discrètement de te doubler dans la file d’attente d’une dédicace
  • La grande scène réservée à un débat quelconque, où ne vont que des retraités, où tu as l’impression de ne pas être une adulte en comparaison

  • Le bafouillage ou l’oubli de la langue française durant cette dédicace en question car tu es trop ému(e)

  • Ce moment gênant lors d’une rencontre ou d’un débat où tu ne comprends pas vraiment les propos du traducteur ou de la personne qui a le micro à cause de son accent trop prononcé…

  • Se faire bousculer sans même un pardon

  • Faire tomber une pile de livres à cause de son manteau

  • Se rendre compte qu’on ne plus acheter de livres car, vraiment, on n’a plus la place

  • Avoir chaud, ou avoir froid. Avoir envie d’aller aux toilettes mais la queue est longue

  • Râler parce qu’on ne peut pas circuler facilement

  • Être mal à l’aise de se faire alpaguer par des petits éditeurs qui ne font pas d’ouvrages qui nous intéressent

  • A l’inverse, dégotter le stand d’un petit éditeur dont on adore une de ses collections et pouvoir lui dire !

  • Pouvoir dire après « Eh, j’ai vu /nom d’auteur très célèbre/ »

  • Avoir très mal aux pieds à force de piétiner

  • Mal manger : assis dans un courant d’air dans un coin pour boulotter un sandwich trop cher

  • Être surexcité(e) et tellement content(e) d’être là !

  • Croiser des amis pas vus depuis longue date

  • La pause salvatrice autour d’un café !

  • Rencontrer des gens inattendus (exemple : Francis Lalanne, c’est du vécu)

  • Être émerveillé aux rayons jeunesse par toutes les dernières sorties

  • S’être fait un planning très précis des débats, rencontres et dédicaces intéressantes

  • Avoir ramené son chéquier, au cas où

  • Se laisser embarquer ou venir par hasard à un événement du type remise de prix, etc.

  • Avoir perdu son stylo alors que tu veux noter des infos

  • Prendre des photos – se rendre compte que l’appareil photo de son téléphone n’est pas de super qualité

  • Avoir mal à la tête

  • Partager sur les réseaux sociaux

  • Avoir le sourire en voyant tous ses ados et ses enfants mordus de lecture.

  • Puis râler quand tu es coincé derrière un groupe scolaire dans une allée

  • Essayer de faire tous les stands.

  • Se perdre dans les allées mal indiquées, revenir sur ses pas plein de fois

 

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Et vous, que retenez-vous des salons du livre ? Quels sont pour vous les incontournables, ceux qui méritent le déplacement ?

Panne d’écriture : comment l’éviter ?

J’ai parlé sur le blog de ces embryons de romans abandonnés. Parfois, ils sont laissés dans un coin de votre ordinateur pendant des mois, des années car à un moment donné on a eu une panne d’écriture. Est-il possible de les éviter ?

e2809clc3a9criture-cest-c3a0-la-fois-une-respiration-une-nc3a9cessitc3a9-un-vrai-bonheur-e2809d1Tout d’abord, je tiens à préciser que certaines pannes d’écriture sont inévitables. Certains événement de la vie vous laissent complètement démuni et même si vous pensez aller mieux, vous êtes en pleine reconstruction. Et parfois l’écriture n’a absolument pas sa place ici. La très longue panne que j’ai vécu en 2018 est de cet acabit : très honnêtement, j’avais autre chose à penser et ma maigre motivation servait avant tout à mettre un pied devant l’autre, à grandir, à aller de l’avant. Dans ces cas-là, ne vous en voulez pas, laissez-vous le temps. C’est seulement quand ne pas écrire est en soi devenu une souffrance que j’ai su qu’il fallait que j’y fasse quelque chose – dans mon cas, je me suis réinscrite au NaNoWriMo pour une autre édition, et ça a super bien fonctionné. Parfois au contraire, surtout pour ceux qui écrivaient peu de base, l’écriture peut vous sauver et servir à faire sortir certaines choses que vous n’avez pas encore exprimé ou tout simplement vous apporter un certain soulagement, une sensation d’évasion. Le rapport à l’écriture est très intime, soyez à votre écoute.

Mais les petites pannes d’écriture sont habituelles et quand on a un projet en cours, le syndrome de la page blanche peut vraiment devenir un vrai obstacle. Il existe pourtant des petites astuces pour essayer de se protéger des pannes d’écriture.

Garder contact quotidiennement avec l’écriture

Pour la plupart d’entre nous, écrire de la fiction n’est pas au programme tous les jours. Je peux comprendre qu’il est difficile parfois de se trouver un moment, surtout si, comme moi, il vous faut du temps pour rassembler vos esprits, vous concentrer et vous y mettre.

Mais même si vous ne travaillez pas sur votre projet tous les jours, il est très important de garder le contact avec l’écriture. Au lieu de créer, vous pouvez tout simplement vous relire, enlever les fautes d’orthographe. Écrire un article pour votre blog, ou un mail à un ami que vous n’avez pas vu depuis longtemps. Plus simplement, prenez l’habitude le soir de décrire votre journée dans votre agenda, votre ressenti dans un journal intime. Inscrivez trois choses positives de votre journée dans un carnet, faites une liste de n’importe quoi. Restez en contact avec les mots tout simplement – à travers la lecture par exemple – est déjà très bien, mais écrire sera un acte encore plus fort.

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Savoir ce que vous voulez vraiment

Si vraiment, au plus profond de vous, finir d’écrire cette histoire est important à vos yeux, si ça représente un de vos objectifs, donnez-vous les moyens d’y arriver. Le plus souvent, on s’invente en réalité des excuses pour ne pas écrire – un peu comme pour le sport tiens ! – car ce n’est pas tous les jours faciles. De plus, ça reste majoritairement une tâche solitaire et certains jours, on a un peu de mal à rester seul avec nous-même.

Prenez donc le temps pour réfléchir honnêtement à votre projet, à son importance pour vous. Si vraiment cela est important pour vous, arrêtez de tourner autour de pot et voyez les choses comme elles sont : l’écriture, la réécriture, la mise en page, les corrections… vont représenter un vrai boulot. Planifiez, inscrivez-le dans votre emploi du temps. Arrêtez avec cette excuse de « j’ai pas le temps ». Levez-vous une demi-heure plus tôt, choisissez de déjeuner sans vos collègues pour passer votre pause du midi à écrire, profitez de vos 35 minutes quotidiennes de métro au lieu de rêvasser… Vous avez la possibilité. Prenez-en juste conscience.

L’astuce la plus connue mais la plus efficace : le rituel

Si vous en êtes là de la lecture de cet article, c’est que l’écriture est vraiment importante dans votre vie. Vous aimez écrire. Alors donnez-lui l’importance qu’elle mérite dans votre vie. Créer un rituel d’écriture n’est pas une innovation, mais je ne pouvais pas ne pas inclure cette astuce car elle fonctionne tellement bien. Je le vois bien quand j’écris pour le NaNoWriMo, qui m’oblige à m’y mettre chaque jour. Il y a certaines choses qui fonctionnent mieux que d’autres : pour moi, c’est d’écrire le matin, à coup de dix ou quinze minutes entre deux activités autres, et avec un café. Créez votre propre rituel d’écriture et tenez-vous-y. Il paraît qu’il faut entre trois et quatre semaines pour qu’un nouveau comportement devienne une habitude… !

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Trouver le bon lieu, le bon moment. L’important c’est que vous soyez à l’aise et le moins dérangé possible pendant ce laps de temps – minimum dix minutes – que vous réservez pour l’écriture. Ce moment est pour vous, faites-en ce que vous voulez. Certains jours, vous aurez du mal à écrire pour votre projet phare : ce n’est pas grave, votre rituel vous servira alors à écrire d’autres petites choses, à travailler sur votre plan, à inventer des poèmes. L’important c’est que ce rituel soit vraiment régulier. Au fur et à mesure, il perdra son côté obligatoire et deviendra pour vous un vrai plaisir, voire un vrai besoin. A force, vous allez voir : vous cogiterez tout le temps qui vous sépare de votre rituel, impatient d’y être pour enfin mettre noir sur blanc toutes vos nouvelles idées. C’est stimulant et enthousiasmant. Et même dans les jours où l’inspiration n’est pas au rendez-vous, prenez ce moment pour un espace d’expression, de pause dans votre folle journée.

Ne pas écrire seul

La solitude de l’écrivain, seul penché au-dessus de sa feuille, se prenant la tête entre les mains… une image que l’on a tous imaginée, voire vécue ! Il est vrai que l’écriture est par essence une activité solitaire, sauf dans le cas de quelques jeux d’écriture que l’on peut faire en groupe bien sûr. Mais avoir des amis de plume, ne plus écrire seul n’est pas si compliqué et peut vous apporter un réel soutien au quotidien.

Il existe tellement de façon de partager sa passion de l’écriture : internet regorge de forum, de chats, d’événements, des partenariats avec des bêta-lecteurs, etc. Je vais me répéter, mais vous savez que j’adore ça : le NaNoWriMo m’a vraiment permis de rencontrer des gens adorables et disponibles pour parler d’écriture. Vous pouvez également pousser les portes d’une association, d’un atelier d’écriture : pour en avoir animer, je peux vos confirmer que c’est le lieu idéal pour avancer, progresser sur son projet tout en étant soutenu.

Enfin, vous pouvez également publier au fur et à mesure votre projet sur des plateformes comme Wattpad pour avoir des retours. Ou vous mettre aux fanfictions qui est un des styles d’écriture les plus communautaires que je connaisse !

Et bien évidemment, vous pouvez râler et demander de l’aide sur les réseaux sociaux : il y a aura toujours quelqu’un pour vous répondre.

Ecrire, ce n’est pas facile, ce n’est pas évident. On rencontre souvent la lassitude, le doute, l’ennui. Des émotions peuvent nous parasiter, nous bloquer. Mais surtout, écrire nous renvoie à nous-mêmes, c’est une activité plutôt solitaire dans l’acte : sans s’en rendre compte, on se trouve donc souvent des excuses pour échapper à cette activité. Si ça vous tient à cœur, il existe donc des petites astuces comme vous l’avez vu. Mais finalement, il n’y a pas vraiment de secret : si vous avez envie d’écrire, n’attendez pas. Écrivez, tout simplement.

Ces écrits qu’on ne finit pas

Vous êtes nombreux à être des amoureux du livre et de la lecture sur ce blog ; et pour beaucoup cela veut également dire, au moins un peu, que vous êtes également amoureux de l’écriture. Il parait que nous sommes nombreux à vouloir écrire un livre, c’est le genre de projet qui nous fait rêver. Pourtant, bien peu parviennent à leurs fins. Je ne parle pas du tout de se faire éditer, ce n’est pas vraiment un sujet qui m’intéresse. Je parle juste de terminer un projet d’écriture.

Combien de premiers jets, de débuts de romans traînent sur les disques durs de nos ordinateurs ? Bien sûr, parmi ces brouillons jamais achevés il y a les histoires trop mauvaises pour avoir finalement de l’intérêt, et les idées jetées sur le clavier qui ne nous plaisent plus. Mais il y a aussi ce gros projet qui vous a fait vibrer, sur lequel vous avez travaillé de nombreuses heures, auquel vous avez repenser souvent. Et pourtant vous ne le finissez pas.

Écrire par étincelles

La plupart de ces écrits jaillissent d’une étincelle. Une illumination un jour qui nous a pris aux tripes et nous a poussés à tout jeter sur une page. On était enthousiaste et fébrile, imaginant déjà l’oeuvre terminée. Mais l’intérêt s’est émoussé au fil du temps. Soit parce qu’on s’est rendu compte que finalement ce n’était pas si bon, que ce projet avait ses limites. Le plus souvent, soyons honnêtes, c’est parce qu’on n’a pas été capable d’entretenir la flamme. Ecrire est un vrai engagement, ça peut être un plaisir un jour, une torture le lendemain.

Et un jour, une autre étincelle, un autre début de projet. Même schéma. Et les débuts de romans s’amoncellent.

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Écrire parce que c’est le bon moment

Parfois on ne choisit pas vraiment d’écrire, mais on le fait car c’est le bon moment dans sa vie. On en ressent le besoin et l’envie.

C’est souvent à des moments charnières de nos vies, comme l’adolescence, les grandes décisions, les épreuves. Écrire fait du bien. Ça représente parfois un partage d’expérience, parfois une évasion salvatrice dans un autre monde. Pour d’autres, c’est aussi une fierté, savoir qu’ils sont capables d’accomplir quelque chose.

Ce genre d’écrits, sauf s’ils sont très courts, sont rarement finis, rarement retravaillés. Ils n’avaient pas vraiment d’autres buts en soi que d’être commencés. On les relira dans des années avec des émotions bizarres, datant d’un autre temps, ou au contraire, on fera le choix de les supprimer.

Écrire pour les mauvaises raisons

Jamais vous ne m’entendrez dire qu’écrire est une mauvaise chose, bien au contraire. Mais parfois, nous écrivons pour les mauvaises raisons, par obligation. Cela peut avoir un bon côté, débloquant certaines choses, nous entraînant à une certaine régularité.

Mais si on se force trop, on risque carrément de voir sa plume tarir. S’énerver sur sa page car on vit l’écriture comme une obligation est plus un mal qu’un bien. Vous ne créerez que des histoires avortées avec des personnages que vous détestez déjà. Aucun intérêt. Allez souffler. Ça reviendra.

Pourquoi on reste bloqués ?

brouillons-numeriqueCertains écrits ne sont pas faits pour être repris. Mais, en tant qu’écrivain en herbe, le plus important dans tout ça, c’est que vous le compreniez, que vous l’acceptiez. Certains écrits ne sont pas faits pour être repris. Rien ne sert de s’acharner dessus car une sourde culpabilité vous envahit. Laissez ça de côté. Peut-être que ça servira de terreau à une autre histoire : il m’arrive souvent par exemple d’emprunter un nom de lieu, le trait de caractère d’un personnage à un vieux brouillon qui traînait par là. Car ce n’est pas parce que c’est inutilisable que tout est bon à jeter. Votre inspiration, votre plume ont besoin de crash tests. C’est ainsi que vous trouvez votre voie, le ton juste. Vous voyez où sont vos limites, vous découvrez certains univers que vous souhaiteriez explorer. Rater des histoires, les abandonner, ça a du bon. Les erreurs, ça permet de grandir et de mieux se connaître.

Au bout d’un moment, il faut accepter de laisser tomber une histoire. Et oui, ça peut être dur. Mais croyez-moi, si ça ne vient pas, mieux vaut ne pas insister.

Et peut-être que dans des années, vous reviendrez vers ce brouillon d’histoire pour tout reprendre et enfin finir !

Ma whish-list livresque pour Noël

Oui, j’ai déjà une whish-list de livres ici. D’ailleurs, elle est longue comme mon bras – on dirait ma Pile à Lire. Mais je ne désire ces dizaines de bouquins autant les uns que les autres. Certains sont là pour que je ne perde pas leurs traces, si je ne sais pas quoi lire, et y resteront certainement des lustres. Pour d’autres, je brûle de les lire.

J’ai exclu les livres que je vais m’acheter avant Noël, y compris ceux que je ne désire pas forcément acquérir et que je peux trouver dans ma bibliothèque.

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Les sagas

Je n’aime pas vraiment avoir des sagas en cours en sachant que je n’ai pas tous les tomes. Ça pourrait presque me bloquer. Ce qui ne m’empêche pas cependant de vouloir commencer de nouvelles sagas (comme Divergente, La Guerre des Clans ou encore Hunger Games). Parmi les sagas que je souhaite avoir complètes – toutes en grand format – : Phobos (à partir du 2), L’épouvanteur (à partir du 4), La Passe-Miroir (à partir du 2), Outlander (à partir du 3), Autre Monde (à partir du 6). Dans un autre genre, je meurs d’envie de me procurer la deuxième volume en Pléiade pour A la recherche du temps perdu de notre cher Proust !

Ça fait des sous tout ça… Et encore, je ne parle même pas des mangas ou des versions illustrées d’Harry Potter !

Les autres livres

Quand je fais le grand tri, il ne me reste finalement que c’est deux titres.

  • Clara Christensen, Hygge & Kisses : croisé en librairie quand j’étais fauchée, je n’ai pas pu m’offrir ce roman. C’est bien dommage car ça correspond complètement à mes envies de lectures en cette saison : cocooning et feel-good.
  • Lauren Oliver, Absences : c’est la bloggeuse et booktubeuse Margaud Liseuse qui m’a fait découvrir ce livre. Je suis allée ensuite me renseigner et je pense que ce roman pourrait vraiment me plaire : en tout cas, il m’intrigue énormément.

Autres choses

  • A grignoter ! Je veux de la cannelle, des petits gâteaux, du chocolat, des spéculoos.
  • Un thé de Noël ! Je n’en ai pas cette année:(
  • Un vrai beau marque-page : j’en ai assez de traîner toujours le même bout de carton qui fait la promotion d’un livre qui ne m’intéresse même pas…
  • Une lampe avec pince, pour lire dans mon lit – car c’est un peu la galère avec la seule lampe de chevet de la chambre, qui n’est même pas de mon côté du lit.
  • Des boules effervescentes pour le bain : pour que je repuisse prendre des bains de trois heures en lisant tout mon saoul.
  • Des chèques-Lire…:)
  • Deux entrées pour Livre Paris 2019
  • Des StoryCubes – j’en ai déjà mais il m’en manque tellement !
  • La BO d’Harry Potter

 

Une belle liste au Père Noël ! Et vous, quelles sont vos demandes, vos souhaits les plus chers ?