Le mystère Henri Pick, de David Foenkinos

Cela faisait un petit moment que je voulais découvrir ce roman, donc lors d’un craquage complet en librairie, il a naturellement fait partie de mes achats : je vous parle aujourd’hui du livre de David Foenkinos, Le mystère Henri Pick.

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Il existe à Crozon en Bretagne une bibliothèque qui accueille les manuscrits refusés par tous les éditeurs. Une jeune éditrice et son amoureux d’écrivain y découvre par le plus grand des hasards un véritable chef-d’œuvre de la littérature. Mais l’auteur, un certain Henri Pick, se révèle être un pizzaiolo du coin, décédé deux ans auparavant… Partons à la découverte de ce mystérieux bonhomme, et suivons les conséquences étonnantes de ce roman mis au jour.

Au fur et à mesure de l’intrigue, on s’écarte des deux personnages principaux de départ pour s’intéresser un peu plus en profondeur à la femme et à la fille de Pick, mais aussi à la bibliothécaire de Crozon, à l’ancien éditorialiste déchu qui voit là une opportunité de revenir sur le devant de la scène, à l’employée d’un magasin de lingerie… Tous ces personnages se croisent, se connaissent et l’auteur nous permet d’entrer dans leur intimité, de comprendre leurs actes, leurs paroles, leurs enjeux personnels dans cette histoire. Surtout, cela nous permet de voir tous les ricochets que ce manuscrit découvert va provoquer dans leurs vies, parfois complètement bouleversées. Il est beaucoup question ici d’amour, de relations de couple, de mariage, de rencontre, de remise en question. J’ai aimé cette façon d’aborder l’intrigue, de nous la livrer. Plus que le mystère Pick lui-même, ce sont ses répercussions qui vont nous intriguer.

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C’est un court livre, servi par la plume fraîche et pleine d’humanité de Foenkinos. L’auteur s’attarde peu sur les lieux et préfère consacrer sa narration aux dialogues, ou à nous faire découvrir un peu plus toutes les facettes de ses héros. Le mystère de l’origine de ce roman m’a finalement peu intéressée alors que j’avais acheté ce roman pour ça à la base ! J’ai aimé la fin choisie par l’auteur, je ne m’y attendais pas vraiment.

L’écrivain en profite pour multiplier les références au monde de l’édition française et à ses auteurs. Un vrai petit bonheur pour les grands lecteurs passionnés comme moi. Beaucoup d’humour et de vivacité dans ces pages que l’on tourne sans réfléchir. Un roman divertissant et rondement mené, même si j’aurais aimé une ligne directrice plus droite et plus visible.

David Foenkinos, Le mystère Henri Pick, aux éditions folio, 7€90.

Le Livre à l’heure du numérique, de Françoise Benhamou

9782021140606Quand on est un grand lecteur, on aime les livres qui parlent de livres. Dans toutes les littératures disponibles, il y en a bien une qui m’intrigue même si je ne me sens absolument pas concernée : la lecture numérique, qu’importe sa forme. Alors oui, je vais voir des infos sur Wikipédia, je suis de temps en temps l’actualité sur les sites de grands journaux… Mais jamais vous ne me verrez lire un roman sur une liseuse, ma présence sur des sites tels que Babelio ou Wattpad doivent se compter à moins de 2 heures en une année. Ce n’est pas pour autant que je ne suis pas un brin inquiète de voir ma bibliothèque papier, mon libraire et ma médiathécaire jetés aux orties avec l’arrivée d’internet et de la technologie. C’est pour ça que je me suis laissée tentée par le livre encore assez récent (2014) et, je trouve, d’actualité de Françoise Benhamou : Le Livre à l’heure du numérique.

C’est un ouvrage qui va aborder les changements profonds qui ont eu lieu dans la culture avec la révolution numérique. Petit détour par la musique et le cinéma pour avoir des points de comparaison avant de s’attaquer au vif du sujet. J’ai trouvé ce livre vraiment très très complet et ça a été une très bonne surprise car j’ai découvert des choses intéressantes. Les journaux, les revues scientifiques, l’avenir des librairies, le livre numérique, le prêt en bibliothèque, les encyclopédies en ligne et les dictionnaires, la publication, l’auto-édition, l’impression à la demande, la numérisation des ouvrages… Ce n’est pas un essai très long mais il répondra à toutes vos questions, sources à l’appui. Avec des chiffres, avec des faits, avec des observations et une plume très accessible. Cet ouvrage est fait pour être lu par tous, même les non-initiés : la langue est simple, sans fioritures, les chapitres sont courts et efficaces. J’ai beaucoup aimé en apprendre plus sur cette problématique et, sans aucun doute, cette lecture était vraiment captivante.

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Merveille du numérique. L’accès à tout, tout de suite. L’immédiat, l’exhaustif. Des catalogues et des fonds d’une richesse inégalée. La mise à jour permanente. La démocratisation de l’accès. L’écriture de tous et l’écriture pour tous.

L’auteure pose des questions vraiment perspicaces, sans fermer aucune voie mais en nous montrant vers quoi tendent les mouvements actuels. Elle interroge sur l’avenir de la presse en ligne et ses moyens de financement, sur le rôle du blog et des clubs de lecture en ligne, sur le matériel propriétaire et les DRM, etc. J’aurais aimé parfois plus de précisions sur certains sujets – les e-books m’intriguent beaucoup – mais ça a été une très bonne voie d’entrée dans la question. Ce que j’ai surtout apprécié dans ce livre, c’est le fait qu’en n’omettant (apparemment) aucun secteur, il met en avant des domaines qui m’étaient peu connus et qui sont pourtant bouleversés par le numérique. Pas besoin d’être connaisseur : Françoise Benhamou prend le temps de nous expliquer sans pour autant nous ennuyer.

C’était une agréable lecture, une découverte très enrichissante. Si la question du Livre à l’heure du numérique vous intéresse, je vous invite vraiment à feuilleter cet essai.

Françoise Benhamou, Le Livre à l’heure du numérique, aux éditions du Seuil, 17€.

Taguée !

J’ai été taguée par Critéïne du blog De ma Plume à vos Oreilles (merci pour cette gentille attention !). Et comme ça fait longtemps que je n’ai pas fait autre chose que des chroniques, mais surtout parce que ce tag a l’air bien sympa, je vais prendre le temps d’y répondre. Il s’agit du tag des Blogueurs lecteurs : à l’origine 5 questions, mais chaque tagué en rajoute une, si bien qu’on en est aujourd’hui à une trentaine. En avant !

1. Plutôt corne ou marque-page ?

J’utilise les deux, mais le but est différent. Le marque-page pour savoir où j’en suis dans ma lecture : dans 90 % des cas, il s’agit d’un petit marque-page fait main au point de croix par ma meilleure amie, avec mon prénom et la silhouette d’un chat (adorable!). Je corne les pages quand je trouve des passages que j’apprécie particulièrement et que je veux retrouver facilement.

2. As-tu déjà reçu un livre en cadeau ?

Oui, bien sûr, même si ce n’est pas très souvent : j’en ai tellement lu et acheté que mes amis ont peur de m’offrir un ouvrage que j’ai déjà (ce qui est déjà arrivé…)

3. Lis-tu dans ton bain ?

Oui, j’adore ça. Ma baignoire est assez confortable en plus, je suis une chanceuse !

4. As-tu déjà pensé à écrire un livre ?

Un livre, ce serait peut-être trop présomptueux. Mais j’ai écrit quelques nouvelles, des amorces de récits et deux romans grâce au NaNoWriMo, j’ai également fait un master écriture, ce n’est pas pour rien !

5. Que penses-tu des séries de plusieurs tomes ?

Sauf exception culte (Harry Potter, Le Livre sans nom…), je ne lis pas de série, tout simplement parce que ça me fatigue d’avance. Je me dis que j’ai déjà assez de romans one-shot à découvrir pour ne pas me rajouter plusieurs kilos de lecture d’un coup !

6. As-tu un livre culte ?

Oui, un recueil de poèmes de Paul Géraldy : Toi et Moi. Plusieurs romans m’ont marqué également mais ils n’ont pas laissé la même empreinte sur moi !

7. Aimes-tu relire ?

Oui, certains livres sont fait pour ça : de la poésie, les pièces d’Aristophane… Mais c’est plutôt rare !

8. Rencontrer ou ne pas rencontrer les auteurs de livres qu’on a aimés ?

Je ne suis pas contre, mais je ne cours pas les dédicaces. J’ai la chance de faire un travail qui me permet de souvent rencontrer des auteurs, ça me suffit en général. Mais il y a quelques écrivains que j’aimerai rencontrer en vrai : Maxime Chattam, Katarina Mazetti entre autres.

9. Aimes-tu parler de tes lectures ?

Assez, oui ! Mais je suis entourée de geeks du côté de mes amis et ma famille n’est pas très portée sur la chose. Quoique ma maman se met de plus en plus à suivre mes conseils côté lecture et on échange régulièrement sur les romans lus en commun, ce qui est franchement agréable. Je travaille dans le domaine du livre, donc ça me permet d’échanger également avec mes collègues. Mais là où j’en parle le plus, c’est ici, ainsi que sur Twitter (où je parle de plein de choses sans intérêt et sans rapport également.)

10. Comment choisis-tu tes livres ?

Parce que j’en ai entendu parler et que la curiosité m’y pousse. Si c’est un auteur qui m’intrigue ou que j’aime, ça marche d’autant mieux. Je pars souvent à l’aventure sinon, et là le titre, la couverture, l’origine du livre, mais aussi les tous premiers mots de la quatrième sont des indicateurs assez fiables pour savoir si un livre risque de me plaire !

11. Une lecture inavouable ?

J’ai lu Twilight au lycée !

12. Des endroits préférés pour lire ?

Mon bain, pour en revenir à la question 3. Mon lit n’est pas très confortable mais c’est là où je lis le plus. J’adore lire à la médiathèque quand il n’y a pas trop de monde, dans un parc quand il fait beau, et dans le train quand c’est silencieux !

13. Un livre idéal pour toi serait…

Une édition soignée (primordial!), un format poche, des personnages accrocheurs, un titre bien choisi, un style fluide sans être trop simple.

14. Lire par-dessus l’épaule ?

Jamais, quelle frustration de le faire et quelle gêne de le subir !

15. Télé, jeux-vidéos ou livre ?

J’ai un téléviseur, mais pas la télévision. Donc c’est moi qui décide quand je veux regarder un film (c’est rare), ou des séries (tous les jours sans aller jusqu’à l’overdose!). Les jeux-vidéos, bizarrement je baigne dedans, mais je joue peu. Les livres remportent ce match mais quand je suis fatiguée – comme après une journée de travail – , je préfère m’abrutir devant un épisode.

16. Lire et manger ?

Lire et boire du thé plutôt !

17. Lecture en musique, en silence, peu importe ?

En silence ou dans le bruit confus des transports en commun, des cafés, des parcs. Parfois avec de la musique classique assez douce en fond, mais c’est rare.

18. Que deviendrais-tu sans livres ?

Sincèrement, je ne sais pas trop. C’est ma passion, mon travail, mon loisir, mon identité numérique aussi. Sans livre, je suppose que 1. je me lamenterais 2. j’écrirais sûrement plus qu’aujourd’hui 3. puis n’arriverais plus à écrire car n’ayant plus la possibilité de me ressourcer, de reprendre pied dans la littérature.

19. Tu achètes un livre sur le net et tu le reçois un peu abîmé. Que fais-tu ?

Rien. Ça n’arrive jamais, j’achète en librairies (indépendantes, c’est mieux). J’ai de super libraires près de chez moi et de mon travail, pourquoi ne pas en profiter ? Et c’est une de mes virées shopping préférées.

20. Quel est l’élément qui t’a donné le goût de la lecture ?

Il n’y a pas eu d’éléments déclencheurs, plutôt une accoutumance longue et consciencieuse qui m’a rendu accro. Et là, je dis merci à ma famille, à mon papa pour mon abonnement au magazine Winnie L’Ourson, et à ma maman qui lisait avec moi TOUS LES SOIRS, même quand elle était fatiguée ou occupée, une histoire dans mon lit avant de m’endormir.

21. Que penses-tu de toutes ces adaptations cinématographiques ?

Je ne suis pas contre. Après, je n’ai pas d’exigences particulières avec elles par rapport au fait que ce sont des adaptations. Je regrette parfois que tel ou tel passage ait été zappé ou mal mis à l’écran. Mais il est vrai que je regarde peu de films en comparaison de tout ce que je lis. Pour moi, c’est uniquement du loisir. La seule chose que je n’aime pas, c’est voir une adaptation avant d’avoir lu le livre.

22. Si tu ne devais retenir qu’un seul personnage rencontré dans tes lectures, ce serait lequel ?

Euh… Oulah, rude. Je dirais Remus Lupin.

23. Quels sont les 5 livres de ta PAL qui te font le plus envie ?

Ma relecture du dernier tome d’Harry Potter, Alors voilà de Baptiste Beaulieu, Sur la route de Jack Kerouac, La Voleuse de livres de Markus Zusak et Les Piliers de la Terre de Ken Follett, pour ne citer qu’eux.

24. Si tu ne pouvais plus lire qu’un seul type de livre, lequel ce serait ?

Des romans contemporains courts. (Je ne peux pas faire plus précis!)

25. Comment classes-tu tes livres dans ta bibliothèque ?

Il faut savoir que chez moi, c’est minuscule. Donc dès que j’ai fini un roman, je le ramène dans ma chambre d’ado chez mes parents (en me délestant de quelques livres sur la table de nuit de ma maman…). Donc depuis que je suis partie de la maison, les murs de ma chambre se sont peu à peu recouverts de bibliothèques, c’est assez affolant.

Dans mon chez moi actuel, tout un mur est parcouru de livres. Il y a les non-lus, surtout des poches (facilement une soixantaine), des mangas (oulah, si on compte ceux de mon chéri, il doit y en avoir deux cents, rangés sur trois épaisseurs!), des grands formats que je veux garder auprès de moi, mes livres fétiches dont je ne me sépare jamais, quelques thrillers/livres fantastiques/romans de Bernard Weber que mon copain me squatte et ne veut pas voir partir. Tout est plus ou moins rangés selon ces différents groupes, mais les non-lus sont dans un bazar sans queue ni-tête. Comme ça, je pioche mes prochaines lectures vraiment au hasard.

26. Es-tu livre papier ou ebook ?

J’ai gagné une liseuse Kobo il y a un an et demi, j’ai du m’en servir quatre heures depuis. Ça répond à la question ?

27. Que fais-tu de tes livres une fois lus ?

Je les garde, je ne m’en sépare jamais (enfin, géographiquement si, mais ils sont toujours « à moi »). Dans de rarissimes occasions, il m’arrive d’un offrir un, qui m’est personnel, à quelqu’un de très proche.

28. Connais-tu la règle de la page 99 ? Et si oui, est-ce que tu l’appliques parfois à tes lectures ?

C’est cette règle qui dit qu’on peut assez facilement se faire une opinion sur un roman en lisant la première et 99e page du livre, quelque chose comme ça ? Si oui, je ne l’applique pas. Dans l’ordre je lis : le titre, la quatrième de couverture, les dédicaces, les premiers mots, la dernière phrase. Et chaque étape peut voir le livre se faire refouler. Un casting difficile et exigeant !

29. Quel est, parmi toutes tes lectures, ton « méchant » préféré ?

De façon générale, la mort, quand elle emporte un personnage que j’adore. (Oui, je sais, je ruse.)

30. Que penses-tu des challenges littéraires ?

J’ai participé à quelques challenges à une période. Mais la vie s’est emballé, et j’ai déjà tellement de mal à lire toutes ces romans que je crève d’envie de découvrir qu’il m’est difficile de m’imposer d’autres lectures à présent. Et j’ai aussi beaucoup de mal pour trouver du temps et partager avec les autres blogueurs, c’est à peine si j’ai le temps de zieuter leurs derniers articles, c’est fou ! Je lis trop, il faut croire !

31. Quel est le livre que tu as le plus détesté ?

La Peau de chagrin de Balzac, impossible à finir, une de mes plus cuisantes déception.

Et voilà, ce fut long et laborieux ce questionnaire mais aussi très amusant à remplir paradoxalement ! Vu qu’il a beaucoup tourné, je ne vais pas retaguer cinq autres blogueurs. De mon côté, la chaîne se termine. Merci encore Critéïne !

A bientôt pour de nouvelles lectures 😉

Bouquiner, d’Annie François

J’ai sur ma table de nuit un petit livre rouge. Oh, il ne cache rien de sulfureux, et ne renferme aucune secrète passion. À moins que… Dans Bouquiner, Annie François revient sur son rapport aux livres, en tant qu’objet ou en tant que lecture.

On traverse les chapitres et les thèmes avec allégresse, en s’exclamant « Ah, oui ! Je suis comme ça aussi ! » ou « Ah, non, je ne suis pas d’accord. » Lire au lit, lire à deux, lire dans le métro, respirer le livre, le caresser, l’emprunter, le prêter, l’acheter, le donner, l’offrir, l’admirer, le dédaigner, l’abîmer, l’abandonner, le choisir, le dévorer… Des attitudes de lecteur bibliophage universelles et qui font plus doux nos vies. Annie François est vraiment passionnée, amoureuse des romans, des essais, des librairies et des bibliothèques qui débordent, et je dois bien avouer que j’ai adoré me retrouver dans cette confession impudique.

C’est un petit livre qui se lit très vite. L’écriture de l’auteure est fluide et très belle, elle nous invite dans sa vie, dans sa famille, dans sa bande d’amis qu’on tutoie malgré cette première rencontre. C’est une immersion dans une vie de lectrice boulimique qui dépiaute la relation tenue avec l’objet imprimé. Elle préfère le doux chuintement des pages d’un roman que l’on tourne, au lieu du fracas retentissant des journaux que lit son mari. Elle connaît par cœur les odeurs de ses ouvrages préférés et éparpille ses livres sur les trois étages de sa maison. Elle déteste qu’on lise par dessus son épaule et choisit toujours à la dernière minute les romans à emmener en vacances.

Bouquiner est vraiment un petit plaisir si, comme Annie François et moi-même, vous êtes des fétichistes du livre imprimé.

« Tout fait musique dans le livre, pour peu qu’on ait l’oreille : le dos d’un volume cousu émet, quand on l’ouvre, d’imperceptibles pétillances, celui d’un vieux livre de poche un sinistre craquement qui amorce l’effeuillage ; le grain du papier feule et la couverture vibre sous les doigts de l’impatient. »

Annie François, Bouquiner, aux éditions Points (1045), 6€30.

Le point du lundi #9

Après une grande pause dans les points du lundi pour cause de NaNoWriMo, on reprend cette semaine sur un rythme plus soutenu !

In my mailbox

Concernant le In My Mailbox, c’est plutôt une bonne pêche. J’ai reçu Capitaine Françoise, l’histoire d’une libraire bretonne, gentiment dédicacé et envoyé par l’auteur, Stéphane Rubin (merci !). Côté achat, j’ai craqué sur les Mémoires d’une jeune fille rangée de Simone de Beauvoir, une auteure que je veux lire depuis des lustres.

Encore une fois, j’ai explosé mon quotat d’emprunts à la médiathèque, heureusement je n’ai pas pris que des livres. Dans ma besace :

  • Les Combustibles d’Amélie Nothomb. Je me suis enfin décidée à lire quelque chose d’elle, pour l’occasion, on m’a conseillé ce livre.
  • Le Lys dans la vallée de Balzac dont la mission sera de me réconcilier avec cet écrivain que j’ai du mal à apprécier après mon fiasco personnel de La Peau de chagrin.
  • Deux livres en VO italien pour continuer à pratiquer cette langue que j’aime tant : Maria de Lalla Romano, et Acqua in bocca de deux auteurs que j’étais impatiente de lire : Camilleri et Lucarelli.
  • Comment devenir un brillant écrivain d’Aloysius Chabossot qui m’intrigue assez car en le feuilletant, je le trouvais pas si mal que ça. On verra bien.

 

Passons maintenant au « C’est lundi, que lisez-vous ? »

La semaine dernière, j’ai lu le très décevant Au pays des mangas avec mon fils de Peter Carey, Trembler te va si bien de Risa Wataya et pour finir ces quelques jours japonisants, j’ai dégusté quelques shôjô bien à l’eau de rose.

En ce moment, je lis Apollinaria, une passion russe de Capucine Motte.

Puis je lirais vraisemblablement Tangente vers l’est de Maylis de Kerangal.

 

C’est fini pour aujourd’hui, on se retrouve mercredi, je vous parlerai de mon expérience NaNoWriMo.

 

La cote 400, de Sophie Divry

Désolée pour mon absence, en ce moment je suis malade ET en voyage ET débordée avec notamment le NaNoWriMo dont j’essaierais de vous reparler cette semaine.

Au détour du catalogue de ma médiathèque, j’ai croisé ce coup de cœur de l’équipe du pôle Littérature, un petit livre tout mince, une première publication pour l’auteure Sophie Divry : La cote 400. Avec un nom pareil, vous doutez bien qu’on va être immergé dans une bibliothèque. Gagné !

Sophie Divry nous livre ici le monologue d’une bibliothécaire qui n’est plus de toute première jeunesse. Alors qu’elle arrive dans son rayon géographie dont elle a la garde, elle découvre qu’un des usagers a passé la nuit ici. Elle en profite pour lui déverser ce qu’elle a sur le cœur avant que l’établissement n’ouvre ses portes au public.

D’abord, il y a ce système de classification internationale que l’on doit à Dewey, un type vraiment malin et rusé qui a réussi à classer tout notre savoir avec des chiffres : une structure indestructible qui fait la part belle à l’Histoire, à la littérature, mais délaisse le rayon géographie. Puis, il y a cet espace mal éclairé, au sous-sol sans fenêtre, où elle passe ses semaines à ranger les livres de travers. Une vraie tombe. Heureusement, il y a ce chercheur en histoire qui passe tout son temps libre à venir travailler juste à cette table, là. Ah, quelle nuque, si seulement elle osait…

Elle n’était pas prédestinée à ça, elle, elle voulait être professeure, mais elle a raté la certification. Résultat, elle se retrouve seule à son bureau où personne ne vient lui demander un renseignement, à se moquer des pimbêches du rez-de-chaussée et à râler sur tous ces gens qui ne viennent que pour les BD et les DVD.

Il n’y a pas de pause dans ce court texte, aucun retour à la ligne, paragraphe distinct, juste la voix de cette bibliothécaire esseulée qui garde sa rancoeur pour elle. Je n’ai pas encore décidé ou non si je trouvais ce personnage sympathique : après tout, je suis pour la démocratisation de la culture pour tous, y compris musique, cinéma et tous les genres littéraires. Je l’ai trouvé un peu conservatrice sur les bords mais surtout assez geignarde. Toutefois, elle sait parler, elle est très cultivée et assez captivante je dois avouer.

J’ai appris beaucoup de choses sur le classement Dewey, et vu que je travaille un peu en médiathèque, ça m’a vraiment intéressée. Mais la narratrice évoque des dizaines d’autres sujets qui élargissent la culture générale du lecteur de façon très agréable. Par contre, ce livre ne reflète pas la réalité des bibliothèques qui ont une volonté d’ouverture, de diversité, de découverte culturelle. Après tout, l’héroïne travaille dans une bibliothèque communale, au service des usagers, et non une bibliothèque du patrimoine chargée de sauvegarder notre savoir (mais aussi de le diffuser!). J’ai trouvé cela vraiment réducteur de râler contre ses ados qui mettent le bazar rayon manga – bon, pour le vivre, je ne peux pas nier leurs existences mais tout ne se résume pas ça !

Je suis très partagée concernant ce livre car il est magnifiquement bien écrit et dosé, on ne s’ennuie pas une minute et on suit très facilement la pensée de la narratrice, même si on passe souvent du coq à l’âne sans s’en rendre compte. Sur le style, il n’y a rien à dire, c’est vraiment admirable pour un premier roman, mais aussi osé – un monologue quand même ! De plus, j’ai adoré être plongé dans la tête d’une bibliothécaire et d’avoir affaire à un livre se passant dans ce cadre qui m’est cher, ça a vraiment été jubilatoire.

J’ai passé un excellent moment de lecture avec ce petit livre, même si parfois la vision des bibliothèques qu’a le personnage principal m’a un peu refroidie. Toutefois, je vous le conseille !

Sophie Divry, La cote 400, publié dans la très bonne maison d’édition Les Allusifs, 11€.

Le point du lundi #7

Et nous nous retrouverons pour le point du lundi !

Pour ceux qui se le demandent, la rencontre avec Roger Grenier c’est très bien passé ! Il était en forme et a répondu avec plaisir à nos multiples questions.

Mais parlons plutôt de In My Mailbox.

In my mailbox

Cette semaine, je n’ai rien acheté ou reçu mais j’ai encore explosé mon compte lecteur à la médiathèque alors que je voulais me refréner. En plus des emprunts des semaines précédentes, que j’ai toujours, j’ai pris La pierre de Rosette de Robert Solé et Dominique Valbelle mais aussi un roman d’un auteur qui n’a pas que des bonnes critiques, mais comme je le côtoie sur Twitter, je souhaite me faire ma propre opinion : Sayonara baby de Fabrice Colin.

Et maintenant, « C’est lundi, que lisez-vous ? »

Cette semaine, j’ai lu La femme de l’Allemand de Marie Sizun et le très frustrant roman de Delphine de Vigan, Les heures souterraines.

la femme de l'all

En ce moment, je lis Marie Stuart de Stefan Zweig.

Et après, je vais sûrement lire Mangez-le si vous voulez de Jean Teulé.

 

A la semaine prochaine pour un autre rendez-vous !

Le point du lundi #5

On se retrouve pour le rendez-vous hebdomadaire du blog. J’espère que vous avez bien supportez notre entrée en octobre et donc cette inexorable descente en enfer qu’est l’arrivée de l’hiver. Tout de suite, on commence par le In My Mailbox !

In my mailbox

Que des emprunts encore une fois, car je suis fauchée fauchée et que, bossant à la médiathèque, je ne peux pas m’empêcher d’emprunter tout ce que je vois. Voici ma récolte de la semaine dernière :

  • Les Embuscades + Dans le secret d’une photo + Trois heures du matin : Fitzgerald de Roger Grenier, pour préparer ma rencontre avec ce grand monsieur !
  • Marie Stuart de Stefan Zweig car ça fait longtemps que j’avais envie de lire une des biographies écrites par cet auteur.
  • Éloge des bibliothèques de Baptiste-Marrey, pour tordre le cou aux idées reçues.
  • Le plus drôles de McSweeney’s, je n’ai absolument aucune idée de ce que c’est, mais visiblement ça a l’air drôle.
  • Journal d’Amérique de Bertolt Brecht car ça fait trop longtemps que je repousse ma lecture de cet auteur.
  • Et pour finir Mangez-le si vous voulez, que je voulais lire depuis sa sortir (mais ciel ! que la couverture est moche !)

Roger Grenier

 

 

Voilà, passons maintenant au traditionnel « C’est lundi, que lisez-vous ? »

La semaine dernière, j’ai lu Dans le secret d’une photo et Les Larmes d’Ulysse de Roger Grenier, ainsi que Chroniques d’un pompier volontaire de Patrice Romain. J’ai abandonné par manque d’intérêt Le Syndrome Nerval de Caroline Guntmann et Trois heures du matin : Fitzgerald de Grenier.

En ce moment, je lis Journal d’Hélène Berr. Très beau.

Puis, je lirais sûrement Les Embuscades, de Grenier toujours, suivi vraisemblablement par La femme de l’Allemand par Marie Sizun.

A bientôt pour de nouvelles chroniques !

Le point du lundi #4

Salut tout le monde ! On est lundi, donc il est temps de faire le point 😀

In My Mailbox

In my mailbox

Pas grand chose cette semaine, juste quelques emprunts à la médiathèque, ce qui n’est pas très raisonnable vu toutes les lectures obligatoires que j’ai pour la fac.

Les larmes d’Ulysse de Roger Grenier, pour préparer sa venue dans ma fac. Je dois travailler sur les animaux dans son oeuvre, et Ulysse étant son chien aujourd’hui disparu…

 

Marie Stuart de Stefan Zweig : un personnage historique que je voulais découvrir, et ça faisait longtemps que je souhaitais lire une biographie de cet auteur !

 

La femme de l’Allemand de Marie Sizun. Je n’ai toujours pas lu la quatrième de couverture. On me l’a conseillé, et je me suis dis qu’il conviendrait bien pour le challenge « Marry me » de George.

 

 

Les heures souterraines de Delphine de Vigan, car depuis le temps que je me dis qu’il faut que je lise cette auteure !

 

Maintenant, passons au « C’est lundi, que lisez-vous ? »

La semaine dernière, j’ai lu…

  • Les Aurores montréales de Monique Proulx,
  • Seul dans le noir de Paul Auster,
  • Max de Sarah Cohen-Scali.

En ce moment, je lis… Les larmes d’Ulysse de Roger Grenier.

La semaine prochaine, je lis Le syndrome Nerval de Caroline Guntmann, mais aussi Trois heures du matin : Scott Ftizgerald de Roger Grenier.

Rendez-vous très bientôt pour une nouvelle chronique ! Bonne semaine !