Les quatre saisons de l’été, de Grégoire Delacourt

J’ai découvert Grégoire Delacourt avec La Liste de mes envies, un petit roman efficace et une lecture agréable. Un peu par hasard, je suis tombée sur son dernier roman : Les quatre saisons de l’été. Le titre m’a intriguée, je me suis lancée.

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Comme dans La Liste de mes envies, ce roman a pour pilier ses personnages et un décor qui prend une place importante. Ici, il est question de quatre variations autour de l’amour : quatre hommes, femmes, couples qui se croisent. Sur les plages du Touquet (et de ses environs), ils essaient de rallumer la flamme, ou au contraire s’aiment toujours aussi fort. On découvre cette femme qui n’a pas de chance en amour ou cet adolescent qui découvre ce sentiment si puissant. Plus que ses personnages principaux, j’ai presque envie de dire que le plus important ce sont les personnages secondaires : leur présence est permanente en toile de fond, l’intrigue avance grâce à eux. Bizarrement, j’ai été beaucoup plus curieuse de connaître leurs vies à eux plutôt que celles des héros. J’ai fouillé les pages à la recherche d’indices – laissés par ci, par là par l’auteur – revenant parfois en arrière pour en savoir plus sur eux.

Il faut dire que la construction de ce roman est très intéressante. Il y a quatre parties principales, aux noms de fleurs. On comprend au fur et à mesure le pourquoi de cet agencement et la signification des titres. Chaque partie se focalise sur un amour, un personnage mais de nombreux liens et parallèles se font entre chaque chapitre : les personnages se croisent, ils se retrouvent parfois aux mêmes endroits ou connaissent les mêmes personnes. Il y a même une des intrigues qui commencent dans les chapitres des autres avant de se finir dans sa propre partie. Ce jeu de piste est ce qui m’a le plus plu, de très loin.

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Côté intrigue principale, disons que c’est moitié-moitié : j’ai adoré le début et la fin du roman, moins son milieu. Mais de façon globale, je suis assez satisfaite de ma lecture : l’écriture de Grégoire Delacourt n’est pas simplement fluide et belle, mais elle est surtout intelligente et s’accorde bien avec le sentiment amoureux – même si j’aime pas vraiment ses choix côté narration.

Toutefois, en deux romans, et même si les sujets sont différents, j’ai un peu l’impression de toujours lire la même chose. C’est plutôt bon, mais je me lasse d’entendre toujours la même rengaine, et – encore une fois – ce roman ne fera pas partie de mon panthéon personnel. Je ne suis pas vraiment curieuse de voir les autres livres de l’auteur très franchement, je crois que j’ai fait le tour.

Grégoire Delacourt, Les quatre saisons de l’été, JC Lattès, 18€50.

Marathon lecture : le bilan

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Ce weekend était placé sous le signe de la lecture. En effet, un marathon lecture spécial printemps était organisé par Arieste.

Alors, quel bilan ?

Eh bien mitigé. Je m’étais fait une petite PAL sympathique pour l’occasion, mais avec des gros pavés. Mais surtout : je n’ai pas pris vraiment le temps de lire. Oh, bien sûr, j’ai lu plus qu’un week-end habituel, mais je dois avouer que je me suis laissée distraire… Sans compter sur beaucoup de fatigue et des migraines qui n’ont pas aidé à la lecture. Je n’ai lu que 600 pages environ.

J’ai notamment lu Les quatre saisons de l’été de Grégoire Delacourt, un roman avec de l’amour et des plages de sable dedans. J’ai moyennement apprécié cette lecture. J’ai donc été très heureuse d’en commencer une autre : Le Chardonneret de Donna Tartt, un sacré pavé en papier bible de plus de 1000 pages. Bon, je vous en parlerai plus tard, quand j’aurai fini ce roman, mais Dieu que c’est bon ! Attention, gros coup de cœur à l’horizon.

Pour résumer, un peu déçue de moi-même côté nombre de pages lues, mais extrêmement ravie par ma lecture en cours.

Marathon de lecture

marathon-de-lecture-de-printempsArieste organise à l’occasion de l’arrivée du printemps, un marathon de lecture ce week-end même. Il commence ce soir (vendredi 1er avril, et ce n’est pas un poisson) à 19h00 et finira dimanche 3 avril à minuit. J’ai réservé mon week-end exprès pour cet événement, et je suis bien décidée à faire baisser le niveau de mes PAL et whishlist pendant ces quelques heures.

Voici mes lectures prévues (le titre ou le sujet ont un lien avec la nature, cf. le printemps) :

  • Les quatre saisons de l’été de Grégoire Delacourt
  • Le Chardonneret de Donna Tartt (dans la sublissime édition collector de Pocket)
  • Wild de Cheryl Straye
  • L’Autre Rive de Georges-Olivier Châteaureynaud

Sachant que trois de ces livres sont des pavés, je m’estimerai heureuse d’en avoir lu un en entier, ce sera déjà ça !

Si vous aussi vous voulez participer, n’hésitez pas à faire coucou à Arieste sur le billet du marathon => ICI

La liste de mes envies, de Grégoire Delacourt

Retour à la littérature française avec Grégoire Delacourt et sa fameuse Liste de mes envies, que l’on a vu en devanture des librairies et des blogs très souvent ces dernières semaines.

Jocelyne a épousé Jocelyn. Elle tient sa propre mercerie dans la ville d’Arras où, il faut bien le dire, il ne se passe pas grand-chose. Pour occuper son temps et faire partager sa passion, elle crée un blog autour de la couture et du tricot, où elle fait découvrir les nouveautés de son magasin, des astuces et des créations faites mains. Ce site internet modeste mais écrit avec le cœur connaît un succès grandissant quand un autre événement vient bouleverser – en secret – la vie de notre héroïne.

Sur un coup de tête, elle achète un ticket de loterie. Sur un coup de chance, elle gagne. Elle remporte une somme si énorme qu’elle n’arrive pas à la saisir toute entière. Elle, mercière sans désir de grandeur, elle se retrouve à pouvoir s’offrir tout ce qu’elle veut. Alors elle fait des listes, et va chercher ce fameux chèque, ce petit bout de papier grâce auquel sa vie entière va changer.

Mais Jocelyne veut être prudente, elle sait que si la nouvelle vient se répandre, des gens viendront à l’aimer pas pour la bonne raison. Alors elle cache sa situation, à tout le monde, même à Jocelyn.

Ce roman se lit très vite, l’écriture est très fluide et efficace, le récit prenant. On entre dans la vie de ce personnage avec facilité et on suit ses questionnements avec un réel plaisir de lecture. Elle égrène ses désirs d’achats et de rencontres, elle remonte le fil de son passé et partage quelques souvenirs, pas toujours drôles. Jocelyne est touchante dans sa simplicité et dans sa sensibilité sans mièvrerie. C’est le personnage qui est le pilier de ce roman, ainsi que sa relation aux autres, notamment avec son mari, pour qui le lecteur ne peut s’empêcher d’éprouver un sentiment ambivalent.

J’ai sincèrement du mal à rajouter des choses à cette chronique. Ce roman n’entrera pas dans mon Panthéon personnel : il n’a pas changé ma vie, ou ma vision des choses. Toutefois, j’ai passé un excellent moment avec lui et dans quelques années, je le relirais avec plaisir. A vous de voir !

Grégoire Delacourt, La liste de mes envies, JC Lattès, 16€.