Panne d’écriture : comment l’éviter ?

J’ai parlé sur le blog de ces embryons de romans abandonnés. Parfois, ils sont laissés dans un coin de votre ordinateur pendant des mois, des années car à un moment donné on a eu une panne d’écriture. Est-il possible de les éviter ?

e2809clc3a9criture-cest-c3a0-la-fois-une-respiration-une-nc3a9cessitc3a9-un-vrai-bonheur-e2809d1Tout d’abord, je tiens à préciser que certaines pannes d’écriture sont inévitables. Certains événement de la vie vous laissent complètement démuni et même si vous pensez aller mieux, vous êtes en pleine reconstruction. Et parfois l’écriture n’a absolument pas sa place ici. La très longue panne que j’ai vécu en 2018 est de cet acabit : très honnêtement, j’avais autre chose à penser et ma maigre motivation servait avant tout à mettre un pied devant l’autre, à grandir, à aller de l’avant. Dans ces cas-là, ne vous en voulez pas, laissez-vous le temps. C’est seulement quand ne pas écrire est en soi devenu une souffrance que j’ai su qu’il fallait que j’y fasse quelque chose – dans mon cas, je me suis réinscrite au NaNoWriMo pour une autre édition, et ça a super bien fonctionné. Parfois au contraire, surtout pour ceux qui écrivaient peu de base, l’écriture peut vous sauver et servir à faire sortir certaines choses que vous n’avez pas encore exprimé ou tout simplement vous apporter un certain soulagement, une sensation d’évasion. Le rapport à l’écriture est très intime, soyez à votre écoute.

Mais les petites pannes d’écriture sont habituelles et quand on a un projet en cours, le syndrome de la page blanche peut vraiment devenir un vrai obstacle. Il existe pourtant des petites astuces pour essayer de se protéger des pannes d’écriture.

Garder contact quotidiennement avec l’écriture

Pour la plupart d’entre nous, écrire de la fiction n’est pas au programme tous les jours. Je peux comprendre qu’il est difficile parfois de se trouver un moment, surtout si, comme moi, il vous faut du temps pour rassembler vos esprits, vous concentrer et vous y mettre.

Mais même si vous ne travaillez pas sur votre projet tous les jours, il est très important de garder le contact avec l’écriture. Au lieu de créer, vous pouvez tout simplement vous relire, enlever les fautes d’orthographe. Écrire un article pour votre blog, ou un mail à un ami que vous n’avez pas vu depuis longtemps. Plus simplement, prenez l’habitude le soir de décrire votre journée dans votre agenda, votre ressenti dans un journal intime. Inscrivez trois choses positives de votre journée dans un carnet, faites une liste de n’importe quoi. Restez en contact avec les mots tout simplement – à travers la lecture par exemple – est déjà très bien, mais écrire sera un acte encore plus fort.

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Savoir ce que vous voulez vraiment

Si vraiment, au plus profond de vous, finir d’écrire cette histoire est important à vos yeux, si ça représente un de vos objectifs, donnez-vous les moyens d’y arriver. Le plus souvent, on s’invente en réalité des excuses pour ne pas écrire – un peu comme pour le sport tiens ! – car ce n’est pas tous les jours faciles. De plus, ça reste majoritairement une tâche solitaire et certains jours, on a un peu de mal à rester seul avec nous-même.

Prenez donc le temps pour réfléchir honnêtement à votre projet, à son importance pour vous. Si vraiment cela est important pour vous, arrêtez de tourner autour de pot et voyez les choses comme elles sont : l’écriture, la réécriture, la mise en page, les corrections… vont représenter un vrai boulot. Planifiez, inscrivez-le dans votre emploi du temps. Arrêtez avec cette excuse de « j’ai pas le temps ». Levez-vous une demi-heure plus tôt, choisissez de déjeuner sans vos collègues pour passer votre pause du midi à écrire, profitez de vos 35 minutes quotidiennes de métro au lieu de rêvasser… Vous avez la possibilité. Prenez-en juste conscience.

L’astuce la plus connue mais la plus efficace : le rituel

Si vous en êtes là de la lecture de cet article, c’est que l’écriture est vraiment importante dans votre vie. Vous aimez écrire. Alors donnez-lui l’importance qu’elle mérite dans votre vie. Créer un rituel d’écriture n’est pas une innovation, mais je ne pouvais pas ne pas inclure cette astuce car elle fonctionne tellement bien. Je le vois bien quand j’écris pour le NaNoWriMo, qui m’oblige à m’y mettre chaque jour. Il y a certaines choses qui fonctionnent mieux que d’autres : pour moi, c’est d’écrire le matin, à coup de dix ou quinze minutes entre deux activités autres, et avec un café. Créez votre propre rituel d’écriture et tenez-vous-y. Il paraît qu’il faut entre trois et quatre semaines pour qu’un nouveau comportement devienne une habitude… !

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Trouver le bon lieu, le bon moment. L’important c’est que vous soyez à l’aise et le moins dérangé possible pendant ce laps de temps – minimum dix minutes – que vous réservez pour l’écriture. Ce moment est pour vous, faites-en ce que vous voulez. Certains jours, vous aurez du mal à écrire pour votre projet phare : ce n’est pas grave, votre rituel vous servira alors à écrire d’autres petites choses, à travailler sur votre plan, à inventer des poèmes. L’important c’est que ce rituel soit vraiment régulier. Au fur et à mesure, il perdra son côté obligatoire et deviendra pour vous un vrai plaisir, voire un vrai besoin. A force, vous allez voir : vous cogiterez tout le temps qui vous sépare de votre rituel, impatient d’y être pour enfin mettre noir sur blanc toutes vos nouvelles idées. C’est stimulant et enthousiasmant. Et même dans les jours où l’inspiration n’est pas au rendez-vous, prenez ce moment pour un espace d’expression, de pause dans votre folle journée.

Ne pas écrire seul

La solitude de l’écrivain, seul penché au-dessus de sa feuille, se prenant la tête entre les mains… une image que l’on a tous imaginée, voire vécue ! Il est vrai que l’écriture est par essence une activité solitaire, sauf dans le cas de quelques jeux d’écriture que l’on peut faire en groupe bien sûr. Mais avoir des amis de plume, ne plus écrire seul n’est pas si compliqué et peut vous apporter un réel soutien au quotidien.

Il existe tellement de façon de partager sa passion de l’écriture : internet regorge de forum, de chats, d’événements, des partenariats avec des bêta-lecteurs, etc. Je vais me répéter, mais vous savez que j’adore ça : le NaNoWriMo m’a vraiment permis de rencontrer des gens adorables et disponibles pour parler d’écriture. Vous pouvez également pousser les portes d’une association, d’un atelier d’écriture : pour en avoir animer, je peux vos confirmer que c’est le lieu idéal pour avancer, progresser sur son projet tout en étant soutenu.

Enfin, vous pouvez également publier au fur et à mesure votre projet sur des plateformes comme Wattpad pour avoir des retours. Ou vous mettre aux fanfictions qui est un des styles d’écriture les plus communautaires que je connaisse !

Et bien évidemment, vous pouvez râler et demander de l’aide sur les réseaux sociaux : il y a aura toujours quelqu’un pour vous répondre.

Ecrire, ce n’est pas facile, ce n’est pas évident. On rencontre souvent la lassitude, le doute, l’ennui. Des émotions peuvent nous parasiter, nous bloquer. Mais surtout, écrire nous renvoie à nous-mêmes, c’est une activité plutôt solitaire dans l’acte : sans s’en rendre compte, on se trouve donc souvent des excuses pour échapper à cette activité. Si ça vous tient à cœur, il existe donc des petites astuces comme vous l’avez vu. Mais finalement, il n’y a pas vraiment de secret : si vous avez envie d’écrire, n’attendez pas. Écrivez, tout simplement.

Ces écrits qu’on ne finit pas

Vous êtes nombreux à être des amoureux du livre et de la lecture sur ce blog ; et pour beaucoup cela veut également dire, au moins un peu, que vous êtes également amoureux de l’écriture. Il parait que nous sommes nombreux à vouloir écrire un livre, c’est le genre de projet qui nous fait rêver. Pourtant, bien peu parviennent à leurs fins. Je ne parle pas du tout de se faire éditer, ce n’est pas vraiment un sujet qui m’intéresse. Je parle juste de terminer un projet d’écriture.

Combien de premiers jets, de débuts de romans traînent sur les disques durs de nos ordinateurs ? Bien sûr, parmi ces brouillons jamais achevés il y a les histoires trop mauvaises pour avoir finalement de l’intérêt, et les idées jetées sur le clavier qui ne nous plaisent plus. Mais il y a aussi ce gros projet qui vous a fait vibrer, sur lequel vous avez travaillé de nombreuses heures, auquel vous avez repenser souvent. Et pourtant vous ne le finissez pas.

Écrire par étincelles

La plupart de ces écrits jaillissent d’une étincelle. Une illumination un jour qui nous a pris aux tripes et nous a poussés à tout jeter sur une page. On était enthousiaste et fébrile, imaginant déjà l’oeuvre terminée. Mais l’intérêt s’est émoussé au fil du temps. Soit parce qu’on s’est rendu compte que finalement ce n’était pas si bon, que ce projet avait ses limites. Le plus souvent, soyons honnêtes, c’est parce qu’on n’a pas été capable d’entretenir la flamme. Ecrire est un vrai engagement, ça peut être un plaisir un jour, une torture le lendemain.

Et un jour, une autre étincelle, un autre début de projet. Même schéma. Et les débuts de romans s’amoncellent.

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Écrire parce que c’est le bon moment

Parfois on ne choisit pas vraiment d’écrire, mais on le fait car c’est le bon moment dans sa vie. On en ressent le besoin et l’envie.

C’est souvent à des moments charnières de nos vies, comme l’adolescence, les grandes décisions, les épreuves. Écrire fait du bien. Ça représente parfois un partage d’expérience, parfois une évasion salvatrice dans un autre monde. Pour d’autres, c’est aussi une fierté, savoir qu’ils sont capables d’accomplir quelque chose.

Ce genre d’écrits, sauf s’ils sont très courts, sont rarement finis, rarement retravaillés. Ils n’avaient pas vraiment d’autres buts en soi que d’être commencés. On les relira dans des années avec des émotions bizarres, datant d’un autre temps, ou au contraire, on fera le choix de les supprimer.

Écrire pour les mauvaises raisons

Jamais vous ne m’entendrez dire qu’écrire est une mauvaise chose, bien au contraire. Mais parfois, nous écrivons pour les mauvaises raisons, par obligation. Cela peut avoir un bon côté, débloquant certaines choses, nous entraînant à une certaine régularité.

Mais si on se force trop, on risque carrément de voir sa plume tarir. S’énerver sur sa page car on vit l’écriture comme une obligation est plus un mal qu’un bien. Vous ne créerez que des histoires avortées avec des personnages que vous détestez déjà. Aucun intérêt. Allez souffler. Ça reviendra.

Pourquoi on reste bloqués ?

brouillons-numeriqueCertains écrits ne sont pas faits pour être repris. Mais, en tant qu’écrivain en herbe, le plus important dans tout ça, c’est que vous le compreniez, que vous l’acceptiez. Certains écrits ne sont pas faits pour être repris. Rien ne sert de s’acharner dessus car une sourde culpabilité vous envahit. Laissez ça de côté. Peut-être que ça servira de terreau à une autre histoire : il m’arrive souvent par exemple d’emprunter un nom de lieu, le trait de caractère d’un personnage à un vieux brouillon qui traînait par là. Car ce n’est pas parce que c’est inutilisable que tout est bon à jeter. Votre inspiration, votre plume ont besoin de crash tests. C’est ainsi que vous trouvez votre voie, le ton juste. Vous voyez où sont vos limites, vous découvrez certains univers que vous souhaiteriez explorer. Rater des histoires, les abandonner, ça a du bon. Les erreurs, ça permet de grandir et de mieux se connaître.

Au bout d’un moment, il faut accepter de laisser tomber une histoire. Et oui, ça peut être dur. Mais croyez-moi, si ça ne vient pas, mieux vaut ne pas insister.

Et peut-être que dans des années, vous reviendrez vers ce brouillon d’histoire pour tout reprendre et enfin finir !

NaNoWriMo 2018 : lassitude des derniers jours

J’aime toujours autant le NaNoWriMo et chaque année je prends beaucoup de plaisir à m’y remettre, même si je ne sais jamais ce que je vais écrire, pour moi c’est l’inconnu total.

Un grand miracle a eu lieu cette année : le NaNoWriMo m’a redonné le goût des mots. Je me suis remise à lire, à écrire, mes blogs ont vécu une vraie résurrection. Pour que cela ait lieu, je ne me suis pas vraiment donné de limites et j’ai écrit tout ce qui me faisait plaisir. Par exemple, j’ai mis au point une histoire de Noël que je vais offrir sous la forme d’un calendrier de l’Avent aux enfants de mon école en décembre. J’ai écrit des articles sur des sujets que je ne pensais pas traiter un jour, j’ai ouvert mon champs des possibles. J’ai inventé quelques histoires enfantines, tracé des décors de vieux manoirs hantés… Bref, en terme de contenus, ce NaNoWriMo, c’était vraiment du grand n’importe quoi.

Oui, j’ai carrément triché sur le fond puisque je n’ai pas écrit de roman pour ce National Novel Writing Month, mais sur la forme, je n’ai vraiment compté que les mots écrits en novembre, mettant mon compteur scrupuleusement à jour pendant tous les mois.

Ma tactique était de vraiment respecter le minimum quotidien de 1667 mots par jour. Je sais d’expérience que ça fonctionne assez bien avec moi. Et c’est en effet le cas pour cette édition.

Mais contrairement aux années précédents, je ressens une vraie lassitude en cette fin de NaNoWriMo. J’ai tellement repris goût aux mots et à la lecture pendant ce mois de novembre que je souhaite lire lire lire. À côté de ça, j’ai beaucoup de travail comme tout le monde, énormément de choses à faire chez moi (que je dois faire, ce ne sont pas des excuses!), et je tiens vraiment à ne pas relâcher mes efforts côté sport. Le NaNoWriMo représente donc un sacrifice : au lieu de me reposer quand je suis crevée, je dois écrire. J’ai beaucoup réduit ma vie sociale pour écrire. J’ai même du renoncer à des write-ins car le trajet était un peu trop long et que je devais garder chaque minute de libre pour écrire… c’est un comble !

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J’ai toujours trouvé des sujets sur quoi écrire, passant de l’un à l’autre pour ne pas avoir de blocages. Même si parfois je tapais sur mon clavier à un rythme d’escargot, j’ai rarement eu le souci de la page blanche ce mois-ci. J’écris à un bon rythme, et par session de dix à vingt minutes, je réussis finalement chaque jour à écrire mon quota de mots. Il est possible que je fasse une pause dans l’écriture quotidienne après ce NaNo mais j’écrirais toujours, et avec plus de plaisir car ce ne sera plus une contrainte.

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C’est étrange, cette lassitude. Je ne l’avais jamais éprouvée auparavant dans le cadre du NaNoWriMo, jamais à ce point. Je ne vois même plus vraiment mon compteur de mots qui arrive au 50 000 doucement mais sûrement. Je crois que je m’en fiche un peu : je sais que j’en suis capable, que je vais y arriver sans problème. C’est peut-être ça qui cloche : le manque de défi. Cette année, mon objectif premier était de reprendre goût à l’écriture pendant ce NaNo tout simplement. Et c’est arrivé très vite. Je pense que pour l’an prochain, je dois commencer ce mois de novembre avec but plus grand, créer du challenge. Peut-être finir ce fameux roman sur Victor Hugo ou une nouvelle histoire.

Hâte de finir ce NaNoWriMo 2018 !

Idées en vrac pour petites nouvelles ou grandes histoires

C’est le NaNoWriMo, c’est l’automne, le moment idéal pour se mettre ou se remettre à écrire. Mais parfois, on ne sait pas quoi écrire, alors que l’envie est là. Syndrome de la page blanche, panne d’inspiration, blocage… ? Mon remède miracle, c’est d’arrêter de me prendre la tête et de vouloir écrire le roman du siècle. Mais plutôt me tourner vers des formats courts – contes, histoires pour enfants, nouvelles… Pour cela, j’ai une boîte à idée dans laquelle je pioche. Des débuts d’intrigues qui me parlent, des éléments de décor qui débouchent sur une histoire. Juste une phrase : parfois elle m’inspire et je la continue, ou alors elle m’évoque carrément autre chose et je me laisse porter. Si rien ne se passe, j’en lis une autre. Voici donc quelques idées (enfin 150 quand même !) pour vous dépanner, en espérant que cela puisse vous servir.

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  1. Son collant vient de se filer.

  2. En promenade en pleine forêt, son chien vient de filer et ne revient plus quand il l’appelle.

  3. Son portable sonne mais aucun numéro ne s’affiche.

  4. Entre les pages du livre, il découvre une photo.

  5. Quelque chose remue dans le pot de fleur.

  6. Son meilleur ami dévoile ses secrets les plus intimes lors d’une soirée très alcooliséé.

  7. Son conjoint est au bord du vide, prêt à se jeter de leur balcon.

  8. Il joue au talkie-walkie avec son meilleur ami, lui dans la maison et son copain dans la cabane, mais plus personne ne lui répond…

  9. Elle se rassoit à son bureau après la pause déjeuner. Un post-it l’y attend, l’informant que son patron veut la voir.

  10. Une erreur du facteur : il reçoit une carte postale du bout du monde.

  11. Du jour au lendemain, il n’apparaît plus sur les photos, il ne voit plus son reflet dans les miroirs.

  12. Mais qui est cet homme qui fouille dans mes poubelles ?

  13. Il l’aperçoit, qui croque discrètement son portrait dans le métro, va-t-il lui parler ?

  14. Un car arrêté en pleine nuit dans un embouteillage causé par un accident.

  15. Mais où est passée ma deuxième chaussure ?

  16. Il entend un grand fracas provenant de la chambre de son enfant.

  17. Soirée jeux vidéos en réseaux. Mais internet a décidé de planter.

  18. L’alarme incendie se déclenche au collège.

  19. Le vent emporte les chaises de jardins.

  20. Il déménage au Sri Lanka.

  21. Il tombe amoureux de son prof d’anglais.

  22. Il rentre à la fac, à plus de soixante ans.

  23. On lui annonce qu’il est à moitié fée.

  24. Du jour au lendemain, il ne sait plus compter ni lire.

  25. Une nouvelle invention permet de décoder instantanément les pensées des gens.

  26. Sa bouteille d’eau mal rebouchée s’est déversée dans son sac.

  27. De peu, elle a échappé à un éclair.

  28. En se retournant dans son lit, il s’immobilise : il y a quelqu’un d’autre avec lui.

  29. En mettant le linge à sécher, une pince à linge s’éjecte malencontreusement dans les airs et le frappe en plein œil.

  30. Son enfant fait un caprice et lui fiche la honte au supermarché.

  31. Hector le labrador a appuyé sur le système de fermeture de la voiture alors que les clés sont à l’intérieur !

  32. Au fond de son jardin, dessous des buissons, il découvre dans une sorte de nid de drôles de créatures.

  33. Il a acheté un DVD d’occasion mais à la place du film, c’est un enregistrement amateur.

  34. Son voisin du dessous l’engueule car l’eau d’arrosage des plantes vertes a ruisselé sur son linge en train de sécher au grand air.

  35. L’heure est grave, il y a une rupture mondiale de café (ou de chocolat).

  36. Une épidémie de rage a lieu.

  37. Sans s’en rendre compte, il passe la journée avec un bout de salade coincé entre les dents.

  38. Sa mère a fait rétrécir au lavage son pull en cachemire préféré.

  39. Sa fille de 6 ans le surprend en train de jeter à la poubelle le dessin qu’elle venait de lui faire.

  40. Il a avalé une mouche.

  41. On découvre un zèbre sans rayure.

  42. Un de moteurs de son avion vient de prendre feu.

  43. Sa femme apprend la mort de son frère.

  44. Il découvre lors d’une soirée jeux de société que son meilleur ami est vraiment mauvais perdant.

  45. On l’aborde dans un bar.

  46. Il reçoit en cadeau d’anniversaire une baguette magique.

  47. 4h00 du matin, un tremblement de terre le réveille.

  48. Il oublie son sac dans le bus.

  49. Elle lui apprend qu’elle est enceinte – ce n’était pas prévu.

  50. Et si elle se lançait elle aussi dans la course aux élections ?

  51. En visite chez un ami, il se retient de reclasser tous ses livres par ordre d’auteurs et de nettoyer les vitres.

  52. Il y a un bébé crocodile dans les toilettes.

  53. De chez elle, elle peut voir la fenêtre de la salle de sport.

  54. Il reçoit une facture exorbitante pour quelque chose qu’il n’a pas acheté.

  55. Quand la voiture décide de tomber en panne à deux pas de chez mon ex.

  56. Combat entre dieux celtiques.

  57. En se lavant les mains, il perd son alliance un tout petit peu trop grande dans le siphon de l’évier.

  58. Il vient de rater sa correspondance.

  59. En se levant ce matin, il découvre sa maison taguée.

  60. Le chauffage et l’électricité sont en panne, il fait un froid glacial dehors.

  61. Elle décide d’accueillir la sans-abri chez elle le temps d’une nuit.

  62. On lui lance le défi d’arrêter de fumer.

  63. Il reste enfermé malgré lui dans le musée.

  64. Alors qu’ils s’étaient disputés, il finit par la demander en mariage.

  65. Comment avouer à sa femme qu’il a roulé sur le chat ?

  66. Le bonhomme de neige a changé de place durant la nuit.

  67. Le fil d’Ariane a été rompu par le Minotaure, que va devenir Thésée ?

  68. Il tond les pelouses du quartier pour se faire un peu d’argent.

  69. Grande surprise ! Elle vient de remporter la tombola !

  70. On lui offre un livre de recettes de barbecue – il est végétarien.

  71. Elle découvre qu’elle a un cancer.

  72. Quelqu’un lui a volé son identité.

  73. Un dragon se cache dans le grenier.

  74. Le chien jappe toute la journée.

  75. On lui a encore demandé de rester un peu plus tard au travail.

  76. Perdu en pleine montagne, il découvre qu’il n’a plus de batterie sur son portable.

  77. Homme préhistorique contre mammouth.

  78. Il se rappelle qu’il ne sait pas nager.

  79. Elle sent un parfum inconnu sur les oreillers du lit.

  80. Elle surprend sa meilleure amie en bonne compagnie dans les toilettes du lycée.

  81. On vient de l’humilier à la radio.

  82. Il a mis un peu d’eau dans son vin – au sens propre.

  83. Il met en vente la pilule contraceptive pour homme.

  84. J’accompagne le voyage scolaire de ma fille.

  85. J’écris à toutes les personnes dont j’ai été amoureuse dans le passé.

  86. Je me rends compte que j’ai un chewing-gum collé à mon jean.

  87. Il revoit son père pour la première fois depuis sa tendre enfance.

  88. Et si la couleur bleue n’existait pas ?

  89. Il découvre que le miroir de sa chambre est en fait un miroir sans teint.

  90. Il perd la clé USB où il va stocker sa thèse.

  91. Le médecin ne la croit pas quand il explique ses symptômes.

  92. Dans son monde, on peut respirer sous l’eau.

  93. En train de dîner au restaurant, j’apprend que ma maison est en feu.

  94. Il y a un monstre dans le placard.

  95. Elle retrouve dans son manteau qu’elle n’a pas enfilé depuis des mois un drôle de papier.

  96. Le portable de sa copine n’arrête pas de biper alors qu’elle est sous la douche.

  97. Elle est adulte et découvre qu’elle a attrapé des poux.

  98. En colonie de vacances, un enfant a disparu.

  99. Il découvre qu’un auteur de BD porte le même nom que lui.

  100. Un drôle de livre vient d’apparaître dans sa bibliothèque.

  101. Il décide de changer de prénom.

  102. Quelqu’un perd conscience en pleine rue.

  103. Il y a des traces de sang sur la porte d’entrée.

  104. Le serveur fait tomber le café brûlant sur un client.

  105. Un ours rôde dans le jardin.

  106. Il découvre qu’on lui a volé son téléphone lors d’une soirée chez lui.

  107. La carte bancaire ne fonctionne plus alors qu’ils font du shopping.

  108. Elle n’en peut vraiment plus de ses chaussures à talons mais la journée est loin d’être finie.

  109. Elle se retrouve par erreur dans le mauvais cours, dans la mauvaise salle de classe.

  110. Quand il se réveille, ce n’est pas dans son lit mais dans une grotte obscure et humide.

  111. Ce chevalier vient de tomber de cheval. Tout en armure, il est perdu dans les bois.

  112. Le lustre en cristal vient de tomber.

  113. On lui a piqué son linge à la laverie.

  114. Il n’ose pas dire à son beau-frère squatteur qu’il ne veut plus de lui à la maison.

  115. En quête de ses origines, il vient de découvrir que sa ville de naissance… n’existe pas.

  116. Il est coincé en Chine après avoir perdu son passeport.

  117. Il n’y a plus de couches pour le bébé !

  118. Ses vêtements sont tout d’un coup tous beaucoup trop petits.

  119. Cet enfant de maternelle vient d’avaler de la peinture.

  120. Il remporte la médaille olympique !

  121. Un jour, plus aucune fleur.

  122. Il se lève du canapé et découvre une grande flaque d’eau.

  123. Tout le monde est retranché chez soi à cause de la pollution.

  124. Ils tentent de s’enfuir de Corée du Nord.

  125. Ces pirates viennent de dérober un drôle de trésor.

  126. La jeune fille tombe sur un os étrange en jouant dans le jardin.

  127. Une drôle d’odeur de rose vient d’apparaître soudainement dans la pièce.

  128. L’eau a un sale goût.

  129. Il découvre que le dealer du coin est un de ces anciens élèves.

  130. Sa mission : mettre des micros discrètement chez elle. Mais ça ne va pas se passer comme prévu.

  131. Le fossoyeur vient de finir sa mission quand il entend tout d’un coup des bruits venant de la terre tout juste remise.

  132. Ses fenêtres explosent en mille morceaux.

  133. Mon dragon n’arrive plus à souffler du feu !

  134. C’est le champion du monde de cartes Pokemon.

  135. Retraité, 77 ans, recherche quelqu’un avec qui partager sa vie.

  136. Elle marche sur le lego avec une grimace.

  137. En claquant la porte rageusement, il y coince un pan de sa chemise.

  138. Son ordinateur vient de freezer alors qu’il gagnait une partie de poker en ligne.

  139. Il rate le cendrier car il ne faisait pas attention et pose son mégot brûlant sur le canapé.

  140. Par curiosité, il ouvre cet exemplaire de la Bible qu’il y a dans la table de chevet de sa chambre d’hôtel.

  141. Elle ne se souvient plus de la lettre « m ».

  142. Les enfants se tordent de douleur : ils ont trop mangé de bonbons.

  143. Le livreur de pizza vient toquer à sa porte.

  144. Elle vient, avec fébrilité, d’envoyer son scénario à plusieurs grosses boîtes de production.

  145. Les amoureux se retrouvent bloqués tout en haut de la grande roue.

  146. Il casse la fermeture éclair de la toile de tente alors qu’on annonce une nuit glaciale.

  147. Un laser game entre amis et une belle chute.

  148. Elle apprend à sa petite sœur à faire ses lacets.

  149. Ils travaillent dans une conserverie et n’en peuvent plus.

  150. La petite souris n’est pas passé.

Bonne écriture !

Inspiration, je t’aime, je te hais

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Depuis toujours, enfin depuis que nous nous exprimons, il nous a toujours été inculqué le principe d’inspiration. L’inspiration, on en a tous fait l’expérience. C’est le moment magique où une idée jaillit dans notre esprit, un petit sourire hésitant, un pincement au cœur, les mains qui nous démangent de coucher sur le papier ce que l’on a à dire. L’inspiration est devenu un mythe, un saint Graal, un topos de la littérature.

D’expérience, j’ai pu en tester plusieurs genres. Oui, car il y a des types d’inspiration, dont je vais gentiment vous donner la liste :

  • l’inspiration classique : la littérature d’aujourd’hui n’est que décadence. Votre projet est de la revaloriser, faire voir au monde ce dont une vraie plume est capable, grâce à cette parfaite maîtrise de la langue et à des sujets choisis avec soin.
  • l’inspiration du buzz : qui s’adresse plutôt aux textes journalistiques, aux essais. Vous pensez à un sujet d’actualité, de société : vous avez des tas de choses à dire, un point de vue qui tabasse, des révélations brûlantes, des conclusions époustouflantes. Grâce à vous, la face du monde va changer ! Vous apporterez un nouvel éclairage, une vérité dépoussiérée, vous ferez le buzz !
  • l’inspiration épopesque : pour ne pas dire épique. Ici, c’est le début d’une œuvre. Et, oh mon Dieu ! Quelle œuvre ! Quelque chose de grandiose, d’immense. À l’image de Proust, vous vous lancez corps et âme dans ce projet pharaonique, qui demande votre sueur, votre sang, le sacrifice d’une vie au bénéfice du reste de l’Humanité. Vous léguez votre génie, vous souhaitez la postérité, la gloire, la reconnaissance de votre travail acharné. Cette œuvre va révolutionner le monde de la littérature, vous n’en doutez pas.
  • l’inspiration poétique : vous vous sentez l’âme mélancolique, lyrique, vous souhaitez chanter les sentiments qui vous bouleversent, les péripéties de votre âme. Sous votre plume, les mots s’enchaînent avec grâce et rythme, que c’est bôôô….
  • l’inspiration pfouiit : celle-ci, nous en avons tous fait l’expérience. Vous venez de finir de lire un livre extraordinaire, de regardez un reportage sur le dernier succès en librairie, d’écouter une interview d’un auteur connu. Et là, c’est la drame ! Enfin, non, vous ne le savez pas encore. Doucement, vous vous levez, le regard lointain, vous vous adressez à votre mère/chien/conjoint(e) : « J’arrête tout, je veux être écrivain. » Sans écouter les exclamations étonnées, vous vous dirigez vers votre machine à écrire/cahier/ordinateur car « le changement, c’est matin »*… Vous profitez de ce petit moment de bonheur, où toute votre vie va bousculer. Vous étirez vos doigts, vous installez confortablement, prenez une grande inspiration et… rien. L’inspiration était là et pfouiit !

Je pense personnellement que l’inspiration n’est vraiment pas la solution sine qua non à l’écriture de plaisir. Écrire (et non bien écrire, ça, c’est autre chose) est avant tout une question d’imagination mais aussi de maîtrise de la grammaire, de la syntaxe, du vocabulaire sans qui il serait impossible d’exprimer ses idées. L’inspiration ne doit pas être élever au rang de légende au risque de bloquer la plume de certain : elle devient alors un outils de pression pouvant bloquer toute création. Le syndrome de la page blanche ne doit pas devenir rédhibitoire à une tentative d’écriture. Oui, l’angoisse de la page blanche est sûrement du à un manque d’inspiration mais ce n’est pas grave ! L’inspiration n’est que la clé pour démarrer le moteur, le coup de pouce pour cracher les premiers mots, le reste, c’est vous, uniquement vous et votre créativité. Un manque d’inspiration ne signifie pas notre nullité en matière d’écriture, juste un temps de pause dans notre imagination que l’on ne peut pas toujours forcée. Toutefois, il ne faut pas confondre inspiration et talent : le premier, tout le monde en fait l’expérience, le second n’est réservé qu’à quelques privilégiés ! Mais ça, nous le verrons plus tard…

* Je nie toute tentative de message subliminal.

Faites un petit tour plus bas pour voir le commentaire de Momo, très intéressant !