Bilan de février/mars 2019

Deux mois sans bilan, c’est passé vite ! J’ai été très occupée, par le travail mais aussi par la reprise du sport et le passage de mon permis de conduire. Ce qui explique les articles au lance-pierre. Je bénis les week-ends où je peux prendre de l’avance et écrire plein de posts ! Sur les réseaux sociaux également, j’ai été moins présente. Je dois avouer que ça ne me passionne plus autant, donc je fais juste ce qui me donne envie. Mon compte Instagram axé plutôt sur le sport vit tranquillement, Twitter reste quand même mon réseau social préféré. J’ai redonné vie à mon second blog et je prends beaucoup de plaisir à l’alimenter !

En mars, j’ai fait ma traditionnelle virée parisienne. J’ai fait ma touriste avec beaucoup de bonheur et j’ai passé une journée à Livre Paris. J’ai pu voir quelques conférences sympas : sur et avec Clémentine Beauvais, sur le féminisme, sur Riverdale. Je n’ai été à aucune dédicace et il faut avouer que je n’ai pas tenu la journée complète là-bas. J’aime de moins en moins ce salon où je ne me sens pas à l’aise. Pourtant j’adore énormément d’éditeurs présents là-bas, les rencontres et conférences font souvent mon bonheur mais ce salon est un temple du consumérisme, de la boulimie de lectures. Je pense vraiment me tourner vers des petits festivals, avec une âme et pas une foule si compacte dans les allées. Livre Paris… c’est trop parisien pour moi. J’ai remarqué que, finalement, je passais tout mon temps à regarder les livres de cuisine et surtout les livres jeunesse. Le prochain salon, c’est décidé, ce sera donc le salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil ! J’ai eu l’occasion de le faire dans le passé et j’en garde un excellent souvenir. Et vous, quel est votre opinion sur Livre Paris ?

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Côté lecture, j’ai pas mal lu en février et plus rien du tout en mars. En effet, comme je l’ai expliqué dans un précédent article, je suis bénévole au Prix du Jeune Écrivain et en mars je lis beaucoup de manuscrits pour les lectures internes. Le reste passe donc au second plan. Rétrospective en quelques mots sur mes lectures, chacun a déjà un billet rien que pour lui dispo sur le blog si vous voulez en savoir plus.

  • Un mariage anglais de Claire Fuller : on découvre une famille, les deux grandes filles sont adultes, la mère a disparu mais elle revit à travers des lettres écrites à son mari que le lecteur découvre peu à peu. Roman doux mais oubliable.
  • Did I Mention I Miss You ? d’Estelle Maskame : c’est le dernier tome de cette bonne saga de romance, entre Eden et son demi-frère par alliance Tyler. L’histoire est un peu éparpillée, ça ne vaut pas le premier opus mais c’était mon petit péché mignon !
  • L’Adversaire d’Emmanuel Carrère où l’auteur revient sur l’affaire Romand. Un père et mari qui a fait croire à tout le monde qu’il était un grand médecin. Le mensonge l’a rattrapé et il a fini par tuer sa famille. Ce petit récit est très intéressant, même si l’écriture n’est pas toujours évident.
  • L’envers de l’espoir de Mechtilda Borrmann : prostitution, disparition, Tchernobyl, enquête. Histoire multiple, un peu fouillis mais on se prend au jeu.
  • Et tu trouveras le trésor qui dort en toi de Laurent Gounelle : Alice veut aider son ami prêtre à remplir son église. Voyage initiatique à travers les religions, les sagesses orientales. Le projet de l’auteur est intéressant, mais le travail de la fiction est très moyen.
  • La fille du train de Paula Hawkins : une femme disparaît. Histoires de couples. Voilà. Les personnages ne sont pas terribles, il n’y a pas un gros suspens non plus. Passable.
  • La Dernière des Stanfield de Marc Levy : il est au Québec, elle à Londres. Ils reçoivent tous deux une lettre anonyme leur annonçant que leur mère respective a un passé criminel. Bien sûr, ils vont donc se rencontrer et chercher à en savoir plus. Histoire sur trois générations qui est vraiment prenante. Mais fin nullissime…
  • 514syd1oyrl._sx195_Songe à la douceur de Clémentine Beauvais : une vraie découverte, un chef d’œuvre écrit en vers libres et qui se lit comme un roman d’amour. La réécriture moderne et parisienne d’Eugène Onéguine. Un vrai bonheur de lecture, c’est un coup de cœur !
  • La conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole : Ignatius Reilly, trentenaire à l’allure éléphantesque, intelligent, bizarre, qui n’a pas la langue dans sa poche ni de retenue et se dispute constamment avec sa mère, doit trouver un travail. Personnage hors norme, dialogues très particuliers… c’est assez fascinant mais ça ne plaira pas à tout le monde.
  • Madame Bovary de Flaubert : j’avais oublié à quel point la langue de Flaubert était belle, à quel point je détestais aussi son personnage d’Emma… Un classique indémodable !

Rendez-vous dans un mois pour un prochain bilan ! Normalement j’aurais eu le temps de lire un peu plus !

J’ai testé pour vous… être bénévole d’une asso littéraire !

Certains vivent leur passion de la lecture et/ou de l’écriture en solitaire, en la partageant sur les réseaux sociaux, sur un blog, en participant à des ateliers, à des challenges, à des groupes de discussion, à des clubs lecture… D’autres, comme c’est mon cas, participe aux événements et actions d’une association.

Je connais l’association du Prix du Jeune Écrivain depuis plusieurs années. J’ai, à tour de rôle, été stagiaire, puis en service civique, puis salariée et à présent bénévole. J’ai pu aidé au fil des années à la plupart des missions de l’association : je m’occupe chaque été de l’internat où peuvent être accueillis les stagiaires des ateliers d’écriture d’été, j’ai lu pour le Prix des Cinq Continents de la Francophonie pour lequel le PJE est le comité de lecture français, j’ai pu donner un coup de main dans le passé à l’occasion de la remise des prix ou du festival des Soirées des Bords de Louge mis en place par l’association. Et surtout, j’ai lu des manuscrits pour le Prix du Jeune Écrivain en lui-même.

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Proclamation du Prix du Jeune Écrivain au Salon du Livre Paris 2019

Le PJE est une grosse association, reconnue d’utilité publique et cet article n’est pas là pour la présenter. Sachez juste qu’elle se situe à côté de Toulouse, qu’il s’y passe des choses incroyables, qu’elle a révélé pas mal d’auteurs (genre VRAIMENT BEAUCOUP), qu’elle donne sa chance à plein de plumes et permet à tout le monde de lire des nouvelles, pour faire des fiches de lectures, nous aider à retenir les manuscrits… Leur site internet vous en dira plus. Juste un petit mot pour les ateliers d’écriture : ils ont lieu à chaque mois de juillet, il y en a huit de proposés avec des auteurs/ateliéristes vraiment bons et reconnus. Ça dure une petite semaine, l’ambiance est extraordinaire et c’est vraiment l’occasion de progresser dans son écriture (et le prix est carrément raisonnable franchement!). Ils me tiennent beaucoup à cœur ces ateliers, ils ont été l’occasion pour moi de rencontrer des gens incroyables, venus de tous horizons, enthousiasmée de vivre ces quelques jours autour d’une passion commune. Certains de mes meilleurs amis, de mes plus beaux souvenirs, viennent de là. Je ne peux que vous encourager à aller zieuter sur leur site pour en savoir plus. Il reste des places pour cet été !

En tant que bénévole pour le Prix du Jeune Écrivain, j’ai notamment fait partie des comités de lecture dits « externes » : en gros je lisais quelques manuscrits (souvent beaucoup car j’étais disponible et j’adorais ça), et j’en faisais une fiche de lecture avec des conseils pour l’auteur de la nouvelle. Car, en effet, chaque participant reçoit une fiche de lecture pour sa nouvelle, pour l’aider à progresser, l’encourager, le féliciter, le réorienter… c’est une des marques de fabrique du PJE. Je l’ai fait indifféremment pour les manuscrits francophones et français – car oui, c’est un prix international en langue française. Et il en faut des bénévoles pour réussir à faire des fiches de lectures au petit millier de nouvelles reçues chaque année ! J’ai adoré cette expérience, où il fallait avec sincérité et tact, aider des apprentis auteurs, leur dire ce qui manque, ce qu’il y a de trop, ce qui est parfait ou à parfaire. Un exercice d’écriture qui demande du temps et de l’engagement mais je me sentais vraiment utile.

Puis, connaissant bien l’association et ayant l’habitude de l’exercice, j’ai eu la chance de passer au comité de lecture dit interne : un petit groupe de bénévoles qui lit tous les manuscrits (donc chaque nouvelle est lue plusieurs fois pour ne rien laisser nous échapper, vous suivez?) et opère une présélection – avec pas mal de discussion et de débat parfois ! – pour que de plusieurs centaines, on arrive à une trentaine de textes (enfin… on essaie!) qui seront alors transmis au vrai jury d’écrivains. Ce sont ces derniers qui détermineront les lauréats et le palmarès. Au bout du compte, ces lauréats sont publiés chez Buchet-Chastel après avoir repris et perfectionné leur nouvelle grâce au parrainage d’un des écrivains du jury. Ils sont invités à une semaine de rencontres et d’événements (dont la proclamation au Salon du Livre de Paris et la remise du Prix dans la ville natale du PJE, Muret près de Toulouse).

Les lectures internes, c’est un peu un sport. On lit plusieurs dizaines de manuscrits, voire plus. Pour chacun, je prends des notes, je prends le temps de lire minimum les deux premières pages, de le parcourir, de lire la fin même si je sais d’avance qu’il ne sera pas retenu car la qualité laisse à désirer. Je me dis qu’un ado ou un jeune adulte (c’est anonyme donc je n’en sais pas plus) a pris le temps de mûrir son histoire, de l’écrire, de nous l’envoyer, c’est le minimum que je puisse faire à mon échelle. J’adore vraiment faire partie des lecteurs internes. Voir passer autant de nouvelles, voir la littérature vivre sous mes yeux, voir ces jeunes auteurs éclore… quel plaisir, quelle joie ça me procure ! Puis il y a les discussions, les débats avec les autres lecteurs internes : j’attends chaque année ce moment avec impatience. Je me sens dans un cercle privilégié, ayant accès à des petits chefs-d’œuvre – peut-être un futur lauréat dans le lot, un grand écrivain en devenir ? – avant les autres. C’est un travail de fourmi, un travail de l’ombre mais que j’espère faire longtemps !

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Émulation, passion, découverte, enthousiasme… ce sont les mots que je retiens pour décrire mon bénévolat à l’association du Prix du Jeunesse. Ils accueillent toujours avec beaucoup de plaisir les nouveaux visages : vous pouvez faire des fiches de lecture et lire des manuscrits pour le PJE, lire des romans déjà édités pour le Prix des Cinq Continents, aider à l’organisation des événements si vous êtes dans le coin, adhérer à l’association ou tout simplement parler du PJE autour de vous. Mais j’espère avant tout que cet article vous aura peut-être donné envie d’aller plus loin dans votre passion pour la littérature : de nombreuses associations, des clubs existent forcément à côté de chez vous, ou alors en ligne sur internet. N’ayez pas peur, tentez le coup, vous ne le regretterez pas !

Lire !, de Bernard et Cécile Pivot

Au mois de mars 2018, j’ai flâné à Livre Paris – comme chaque année, rien de nouveau là-dedans – et je suis notamment allée voir une rencontre sur la grande scène avec Cécile et Bernard Pivot autour de leur dernier ouvrage écrit ensemble : Lire ! J’y étais allé d’abord parce que j’appréciais par moment le bonhomme (notamment certains de ses tweets matinaux) même si je dois avouer que je suis trop jeune pour être de la génération Apostrophes. Mais c’est surtout pour faire plaisir à mon papa, qui a beaucoup d’estime pour Bernard Pivot, que je m’y suis rendue, histoire d’avoir des choses à lui raconter ensuite. Le débat était intéressant, malgré le brouhaha ambiant. Cécile Pivot m’a peu marquée, mais je retiens quelques belles phrases de son père.

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Des mois après, je suis retombée sur ce grand ouvrage à la médiathèque et je me suis dit qu’il était temps de lire Lire ! Ça se présente sous la forme de très courts chapitres (le lien avec les librairies, les dictionnaires, donner ses livres, l’envie d’écrire, l’isolement de lecture, etc.) sur des thématiques très intéressantes liées à la lecture. C’est typiquement le genre de question que je pourrais poser à une rencontre d’auteur, les questions qu’il a mille fois entendues, mais dont le lecteur adore toujours découvrir la réponse. Dans chaque chapitre, Bernard puis Cécile prennent la parole et donnent leur avis. Ces lecteurs avides sont très intéressants à lire, et il faut dire que le lien à la lecture très particulier de Bernard Pivot (lecteur professionnel, c’était son métier, il y passait dix heures par jour week-end compris!) est passionnant.

Malheureusement, ça radote beaucoup. Déjà, après avoir assisté à la rencontre, j’ai découvert qu’il y avait été dit la moitié du livre. Pire, certaines phrases emblématiques de Bernard Pivot, je les voyais dans l’ouvrage, sur son Twitter, à chacune de ses apparitions… puis redites encore dans Lire ! ! Pourquoi faire du neuf quand le vieux fonctionne toujours ? Un homme de son envergure, à la mythologie livresque personnelle vue et revue… Oui, c’est intéressant d’avoir son opinion sur la lecture, mais finalement on l’a connaît déjà. Sa fille est une lectrice lambda avec ses spécificités, son caractère. D’accord. Mais c’est tout. Avec le recul, j’aurais du choisir un livre généraliste sur les habitudes de lecture, essai ou étude : je pense que cela m’aurait plus intéressée au fond que les petites vies de la famille Pivot. Toutefois, c’est très bien écrit et mis en page, ça se lit vite, c’est divertissant.

Un des points forts de Lire !, c’est vraiment sa merveilleuse iconographie : je ne connaissais pas la plupart des photos et illustrations et ce fut une très belle découverte, servie par une mise en page soignée. Un beau travail d’édition, qui représente à mes yeux les trois quarts de la valeur de ce livre.

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Pour résumer, un ouvrage sympathique mais qui ne vaut pas sur le fond son prix – mais ça peut se défendre pour la forme. Ça reste tout de même un ouvrage assez modeste dans les propos, en tant que lecteur on se sent en famille parmi ces pages. Pas trop d’orgueil mal placé à connaître truc ou à avoir lu tout machin – c’était ce qui me faisait le plus peur, donc je vous rassure de suite, pas mal d’humilité dans Lire !

Bernard et Cécile Pivot, Lire !, aux éditions Flammarion, 25€.

Mes résolutions livresques 2019

Ne lire que ce qui me donne envie

C’est déjà en bonne voie ! Pour moi, cela signifie de ne pas hésiter à arrêter ma lecture si finalement ça ne colle pas, ce qui était avant mission impossible. J’ai toujours très peur de retomber dans une panne de lecture intersidérale comme celle que j’ai eu l’an dernier, donc je vais me chouchouter en ne prenant que des lectures doudous ! Je ne veux lire que des choses qui me font très envie. Alors oui, j’ai le désir un jour de découvrir tous les romans de ma PAL, tous les classiques que je ne connais pas encore… mais pour l’instant, il n’y a pas cette petite étincelle de désir qui naît quand je lis leur résumé. Dans ces cas-là, je ne force pas les choses.

Si j’ai envie de lire tous les derniers livres à la mode, je le ferai, quitte à les acheter. Même si ça ne sera pas très original sur le blog, même si ça ne fera pas baisser ma PAL.

Je ne me donne pas de limites

En terme de lecture par exemple. J’ai la chance d’avoir un amoureux super compréhensif : si je fais mon ermite pendant toute une soirée en me terrant sans un mot dans la chambre pour dévorer un bouquin je peux. Qu’est-ce que j’aime ces crises boulimiques de lectures avec un truc à grignoter et un bon thé !

Ne pas se donner de limites, c’est aussi dévorer toute une saga d’un coup alors qu’avant j’évitais pour apporter un peu plus de diversité au blog – mais à présent, c’est fini.

En termes de nombres de livres ou de pages, il n’y a aucun maximum, ni aucun minimum. Seule une lecture en cours alors que je dois rendre le livre à la bibliothèque peut devenir un peu urgente, mais je suis assez prévoyante…

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Je découvre de nouvelles choses

Tout doucement, en picorant, je souhaite aller vers d’autres horizons. J’ai vraiment re-découvert le young-adult, les livres de développement personnel et les romances il y a peu, je veux aller plus loin, vers des genres que je lisais peu ou pas. Par exemple, j’aimerais bien tenter un roman de détective, une réécriture de conte ou un roman de science fiction… J’ai quelques pistes, j’y vais en douceur, histoire de ne pas créer de blocages à cause d’une mauvaise lecture.

En tout cas, je vais m’éparpiller, et c’est super !

Aménager ma lecture

Je ne me mets pas la pression pour cet objectif, disons que ce serait du plus ! Dans mon appartement, je lis un peu n’importe où, avec une préférence pour le lit – la lumière dans la chambre en journée est idéal… et j’ai un sur-matelas chauffant <3. Mais sinon, un peu sur le canapé, un peu sur le fatboy… J’aimerais bien choisir un endroit où je sais que toutes les conditions idéales seront réunies pour lire. Ça voudra sûrement dire acheter un fauteuil ou des coussins en plus, une lampe… A voir, bref, mais je veux vraiment que l’activité « lecture » en soit une, à part entière, et pas juste un squattage pour passer le temps.

Dans la même optique, je sais que me journées vont être de plus en plus chargées, car en plus du travail, j’ai un objectif sportif pour octobre qui va me demander pas mal d’implication. Je n’ai plus mes trajets quotidiens en métro depuis longtemps pour trouver un moment de répit pour lire. Je souhaiterais donc ritualiser un moment lecture, même si pour l’instant, je ne sais pas vraiment quand.

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Cela fait deux mois maintenant que je suis revenue sur la blogosphère, et c’est un vrai bonheur. Au début, je me contentais juste de reposter des articles, mais au fur et à mesure, je prends plaisir à retraîner sur Twitter, à regarder Booktube et à suivre les blogs livresques. Pour 2019, je souhaiterai participer à au moins un challenge lecture ! J’ai tellement hâte : choisir des livres, prépare sa PAL, vous la partager, vous suivre dans vos lectures… Ralalala, comme ça m’avait manqué tout ça !

Et peut-être dans un an… les lectures communes du blog renaîtront ?

En conclusion

Des résolutions sous le signe du plaisir de lire, pour reprendre sur les chapeaux de roue et continuer ainsi. La lecture est vraiment un gros morceau de ma vie, et lui donner une vraie place à travers ces résolutions – qui ne sont pas des mots en l’air pour moi – c’est le minimum que je puisse faire.

Le cœur entre les pages, de Shelly King

Un livre qui parle de rencontre, d’amour, de bouquiniste, de choix de vie, de lecteurs : que demander de plus ? Aujourd’hui, je vous parle du roman de Shelly King, Le coeur entre les pages.

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Maggie passe tout son temps au Dragonfly, une petite bouquinerie de quartier dirigé (un peu près) par Hugo. Elle a perdu son travail, son petit ami et a envie de passer son temps à lire des romances. Son meilleur ami Dizzy finit quand même par la motiver à participer à un prestigieux club de lecture, où elle pourrait faire des rencontres intéressantes professionnellement parlant. Pour ça, elle doit lire en une nuit L’amant de Lady Chatterley : elle récupère donc un vieil exemplaire au Dragonfly et finit par découvrir dans celui-ci, dans les marges, des messages. Henry et Catherine ont échangé une sorte de correspondance amoureuse et secrète dans les pages de ce roman.

J’ai beaucoup apprécié ce roman. La découverte des messages d’Henri et Catherine ne sont en réalité qu’un point de départ, contrairement à ce que je pensais – et c’est plutôt une bonne nouvelle. Bien sûr, on veut savoir qui sont ces personnes et si elles ont bien fini par se rencontrer, mais on prend aussi beaucoup de plaisir à suivre la vie de Maggie. Au départ amoureuse des livres, elle a fini par rejoindre la Silicon Valley avec Dizzy. Mais ses récentes aventures vont la pousser à reconsidérer son amour pour la lecture comme central. Sans s’en rendre compte, elle s’est attachée à cette librairie et veut la voir perdurer. Ce lieu sera aussi pour elle l’occasion de faire des rencontres étonnantes. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé les personnages secondaires, tous très originaux. Comme dans toutes relations humaines, les liens peuvent se distendre, se tordre, se crée et voir que cela n’est pas statique m’a vraiment permis d’imaginer ces personnages comme des êtres de chair et non juste de papier.

Shelly King insuffle beaucoup de vie dans ses héros. J’ai par contre trouvé quelques situations en trop, j’étais un peu perdue avec des événements que je trouvais en décalage – autant la partie des jeux de rôle type Donjons & Dragons, ça allait, autant le délire de reconstitution historique était trop décalée et en dehors de l’intrigue principale (ceux qui ont lu comprendront). Je n’ai pas trop compris ce que ça faisait ici, on pouvait amener les choses différemment.

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La vision de l’amour et des relations amoureuses est multiple ici, on effleure plusieurs relations possibles. J’ai apprécié que ce soit si normal que ce ne soit pas si normal – je ne sais pas si je suis bien claire… Mais, évidemment, ce que j’ai préféré, c’est la relation aux livres et à la lecture : j’avais l’impression de voir, de sentir, de toucher ces romans, ces guides qui avaient déjà eu auparavant une autre vie. Shelly King pourrait pousser un peu plus les descriptions et mieux planter le décor, mais elle sait très bien instaurer cette ambiance si particulière des librairies, des petits quartiers. De plus, j’ai bien aimé de voir un autre côté de la Silicon Valley.

Les livres du Dragonfly ont circulé entre d’innombrables mains et passeront dans d’autres. Ils ont l’odeur du contact humain et de tous ses possibles. Alors que le jour avance et que la lumière persiste, le Dragonfly est envahi par ceux qui flânent délibérément à la recherche de ce dont, sans le savoir encore, ils ont besoin. Ceux et celles qui viennent au Dragonfly ne possèdent pas seulement les livres ; ils en ont besoin et en meurent d’envie, il leur est impossible de respirer sans eux. Ils viennent parce qu’ils sont amoureux de la librairie elle-même, avec toutes ses marchandises passées par d’autres mains et leurs histoires indicibles. Ils viennent parce qu’ils aiment s’interroger sur les personnes qui ont possédé tous ces livres avant eux. Ils viennent parce que ceux dont ils croisent le chemin sont comme les livres qu’ils trouvent, un peu abîmés sur les bords, attendant que la bonne personne les ouvre et les emporte.

Une bonne lecture qui restera un bon souvenir !

Shelly King, Le cœur entre les pages, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Pascale Haas, aux éditions Préludes, 14€60.

Ma whish-list livresque pour Noël

Oui, j’ai déjà une whish-list de livres ici. D’ailleurs, elle est longue comme mon bras – on dirait ma Pile à Lire. Mais je ne désire ces dizaines de bouquins autant les uns que les autres. Certains sont là pour que je ne perde pas leurs traces, si je ne sais pas quoi lire, et y resteront certainement des lustres. Pour d’autres, je brûle de les lire.

J’ai exclu les livres que je vais m’acheter avant Noël, y compris ceux que je ne désire pas forcément acquérir et que je peux trouver dans ma bibliothèque.

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Les sagas

Je n’aime pas vraiment avoir des sagas en cours en sachant que je n’ai pas tous les tomes. Ça pourrait presque me bloquer. Ce qui ne m’empêche pas cependant de vouloir commencer de nouvelles sagas (comme Divergente, La Guerre des Clans ou encore Hunger Games). Parmi les sagas que je souhaite avoir complètes – toutes en grand format – : Phobos (à partir du 2), L’épouvanteur (à partir du 4), La Passe-Miroir (à partir du 2), Outlander (à partir du 3), Autre Monde (à partir du 6). Dans un autre genre, je meurs d’envie de me procurer la deuxième volume en Pléiade pour A la recherche du temps perdu de notre cher Proust !

Ça fait des sous tout ça… Et encore, je ne parle même pas des mangas ou des versions illustrées d’Harry Potter !

Les autres livres

Quand je fais le grand tri, il ne me reste finalement que c’est deux titres.

  • Clara Christensen, Hygge & Kisses : croisé en librairie quand j’étais fauchée, je n’ai pas pu m’offrir ce roman. C’est bien dommage car ça correspond complètement à mes envies de lectures en cette saison : cocooning et feel-good.
  • Lauren Oliver, Absences : c’est la bloggeuse et booktubeuse Margaud Liseuse qui m’a fait découvrir ce livre. Je suis allée ensuite me renseigner et je pense que ce roman pourrait vraiment me plaire : en tout cas, il m’intrigue énormément.

Autres choses

  • A grignoter ! Je veux de la cannelle, des petits gâteaux, du chocolat, des spéculoos.
  • Un thé de Noël ! Je n’en ai pas cette année:(
  • Un vrai beau marque-page : j’en ai assez de traîner toujours le même bout de carton qui fait la promotion d’un livre qui ne m’intéresse même pas…
  • Une lampe avec pince, pour lire dans mon lit – car c’est un peu la galère avec la seule lampe de chevet de la chambre, qui n’est même pas de mon côté du lit.
  • Des boules effervescentes pour le bain : pour que je repuisse prendre des bains de trois heures en lisant tout mon saoul.
  • Des chèques-Lire…:)
  • Deux entrées pour Livre Paris 2019
  • Des StoryCubes – j’en ai déjà mais il m’en manque tellement !
  • La BO d’Harry Potter

 

Une belle liste au Père Noël ! Et vous, quelles sont vos demandes, vos souhaits les plus chers ?

Pourquoi tu choisis ce livre ?

Vaste question ! Comment choisit-on nos lectures plaisir ?

1. A la couverture

Très clairement, et un peu injustement, on choisit de feuilleter un livre, de lire sa quatrième de couverture car souvent sa couverture nous a tapé dans l’œil. Personnellement, un livre inconnu est invisible à mes yeux si sa couverture est trop sombre, si elle représente une image du film adapté, si le nom de l’auteur est plus gros que le titre, si elle est trop kitchouille, si elle est trop sobre. Quand on flâne sans but, ça doit nous taper dans l’œil !

2. Par sa renommée

Il y a de très grandes chances que je m’attarde sur un livre car j’en ai vaguement entendu parlé. S’il a tant de succès, droit à tant de médiatisation, je me dis toujours que c’est pour une bonne raison…

3. Car on le cherche

On a été convaincu par son booktubeur préféré, ou on veut le faire dédicacer par l’auteur ou c’est la nouvelle suite de sa saga préférée ! Très souvent, c’est dans ce même cas qu’on se rend compte que, décidément les grands formats, c’est trop cher.

4. Parce qu’on aime l’auteur

Parfois, il y a des auteurs à qui on reste fidèle car on sait que, sauf exception, on aimera tout d’eux. Dans mon cas, ça n’arrive vraiment jamais mais je peux comprendre les lecteurs dans ce cas.

5. A cause de sa taille, de son prix

Combien de fois j’ai acheté un livre car je cherchais un petit poche au rayon polar à m’enfiler pendant mon voyage en train. Combien de fois j’ai craqué sur un livre quelconque car il était à 1€.

6. A cause de son édition

Et pour ma part, je préciserai même : les éditions de Noël. Chez moi, ça ne rate pas : chaque année, j’achète 4 ou 5 livres pour leurs magnifiques éditions spécial Noël. Mais il en va de même pour l’intégrale de telle saga, pour la version illustrée d’Harry Potter (en fait, pour n’importe quelle nouvelle édition d’Harry Potter….), parce qu’on a retrouvé chez un bouquiniste la version de notre enfance de tel ou tel roman, etc.

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7. Pour coller à son envie

Très souvent, il arrive vers l’automne que je parte à la recherche d’une romance cosy. En hiver, je vais vouloir un thriller haletant. Au printemps, plutôt des livres de développement personnel, etc. Parfois, j’ai envie de poésie, ou d’une saga jeunesse…

8. Par sa quatrième de couverture

Personnellement, ça me permet surtout de savoir ce que je ne veux pas lire. Les premiers mots me l’indiquent : par exemple, en ce moment, je ne veux lire que des histoires contemporaines. Globalement, je n’aime pas les romans qui se déroulent en Afrique ou en Amérique du Sud – ce n’est pas mon truc, tout simplement. Et si tu colles avec mon envie, si ça m’intrigue : bingo !

9. Par devoir

Eh, oui, même certaines de mes lectures plaisirs ont été réalisées à la suite d’un certain devoir que je me suis imposée, pour lire des classiques notamment. Grosse déception parfois (Balzac…), et grand amour par moment (Ah, Victor Hugo <3). Dans tous les cas, toujours une découverte.

10. Par curiosité

Une lecture en entraînant une autre. Tu lis un livre d’Amélie Nothomb, tu finis par ouvrir les autres. Tu lis un livre de Zweig, tu te procures ses biographies. Tu lis de la littérature russe : tu ne fais plus que ça pendant des mois. Tu lis un roman se passant pendant la Seconde Guerre mondiale et tu te dis qu’il serait peut-être tant que tu lises Le Journal d’Anne Franck…

11. Par précaution

Je donne régulièrement des cours particuliers de français et très souvent, j’essaie de conseiller des lectures à mes élèves pour qu’ils renouent avec la littérature – ou même tisse le premier lien. Je sais très bien qu’un truc à la mode, ça fonctionne mieux – ce n’est plus la génération Harry Potter… – et qu’il vaut mieux pour moi lire moi-même Divergente avant de le conseiller les yeux fermés…. Sait-on jamais ! J’imagine que le jour où je serais maman, j’opérerais de la même façon.

12. On ne choisit pas

Parfois les meilleures lectures plaisir sont celles qu’on ne choisit pas. Un cadeau de Noël, ce qui est tiré au sort avec notre bookjar, une lecture commune… Ce sont parfois des éléments extérieurs qui nous poussent à découvrir un nouveau livre.

Le livre audio : pourquoi, comment ?

Je ne me sens pas encore prête pour aborder l’épineux sujet de l’e-book… mais pourquoi ne pas parler ensemble du livre audio, et de ma propre expérience avec ce dernier ?

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Mon expérience

Durant l’année qui vient de passer, j’ai vécu notamment deux choses. La première était – vous le savez car je n’arrête pas d’en parler, trop heureuse d’en voir la fin – une panne de lecture assez monumentale. La deuxième : un reprise du sport bénéfique et assidue, notamment de la course à pied. Au bout de quelques semaines voire mois à écouter de la musique quand j’allais courir seule, j’ai commencé à être lassée. Je courrais de plus en plus longtemps, de plus en plus quotidiennement : il fallait de quoi occuper mes oreilles et mon cerveau pour l’empêcher de penser « Punaise, mais pourquoi je fais ça ? Je veux m’arrêter ! »

Au début, j’ai pioché du côté des podcasts. Cette nouveauté m’a plu, mais je dois dire que j’ai également fini par m’en lasser – ça ressemblait trop à la radio pour moi. J’ai profité d’un mois d’essai pour tester l’application Audible car je voulais absolument écouter des livres audio facilement, hors connexion internet sur mon smartphone, et Audible me le permettait gratuitement pendant un mois, juste ce qu’il fallait pour que je m’assure que les livres audio et moi, ça faisait la paire. J’ai choisi de commencer par écouter un livre de développement personnel – le premier de ma vie ! Je me disais que ça ne me ferait pas de mal dans cette période où je me cherchais un peu. Je suis bien tombée : ce n’était pas trop long, bien lu, le sujet m’intéressait ! J’ai donc poursuivi : après une vraie déception (pas à cause de la lecture mais du livre en soi), je suis tombée encore sur du développement personnel mais ce livre n’était finalement pas très adapté à ce format. Ce mois-ci, j’entame ma plus longue lecture audio avec un roman young adult un peu thriller sur les bords lu par l’auteur. Et ça m’a l’air bien parti !

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Pourquoi pas ?

Arrêtez d’être accrochés à vos livres papier comme une moule à son rocher. Ne vous fermez pas et entrevoyez tout ce que le livre audio peut faire pour vous. Il y a plein de livres que je ne désire pas lire sous forme papier, comme des gros classiques, pourtant je désire les connaître. Solution : les écouter sur l’autoroute en chemin pour les vacances par exemple ! Au lieu de la musique que j’écoute déjà très souvent, au lieu de la série que l’on met sans vraiment la regarder, on peut encore se nourrir de mots. Quel bonheur pour la plupart d’entre nous qui sommes des passionnés ! Personnellement, il m’est impossible de lire en voiture, difficilement en train et en avion, et pourtant qu’est-ce que j’en ai envie ! Le livre audio est la solution idéal !

Les désavantages

Certains livres audios me semblent chers. De mon côté, je regarde le ratio prix/heures de lectures. En-dessous de 5 heures de lecture, je ne paye pas plus dix euros personnellement… Pour les nouveautés qui coûtent un peu plus, j’utilise mon crédit audio (j’en reparle plus bas). Attention à ne pas perdre le fichier audio également (exemple : le supprimer par erreur) : si vous le revoulez après, il faudra vraisemblablement le racheter sauf si vous avez une preuve d’achat.

Un des plus grands désavantages également des livres audio, c’est que… ben, c’est de la lecture à voix haute. Certains textes ne s’y prêtent pas : personnellement, je déteste écouter des thrillers en livre audio, j’ai l’impression que ça devient des nanars ! Et la romance, je n’en parle même pas. Ça ressemble trop à des parodies à mon goût. Côté genre, je vous conseillerais plus du fantastique, des livres (attention, pas des manuels!) de développement personnel, de l’action, etc. Mais c’est un avis très personnel bien sûr ! Pensez aussi à vérifier, s’il y en a, les avis et les commentaires avant d’acheter un livre audio (pas juste un livre mais bien un livre audio) : bien sûr, il y aura des opinions sur l’histoire et l’écriture, mais ce qu’on recherche là c’est avant tout un avis sur la lecture. En français, je n’ai jamais eu à me plaindre de la qualité des enregistrements. Disons plutôt que c’est l’interprétation de la lecture à haute voix qui peut ne pas satisfaire. C’est un vrai travail ! Prenez par exemple le livre audio d’Harry Potter à l’école des sorciers : je vous jure que c’est… beurk. Lire des dialogues n’est pas simple, je l’admets, mais ici c’est une véritable catastrophe qui vous sort complètement de cette histoire.

C’est donc de la lecture à voix haute. Personnellement, je préfère les voix d’hommes – les voix de femmes m’insupportent, allez savoir pourquoi – et elles sont souvent assez graves. Rajoutez à cela que la plupart des applications n’ont pas d’ajustement du volume (il faudra se contenter de celui du smartphone) et ça donne une lecture parfois inaudible, pas assez intelligible. Pour moi, impossible d’entendre quoique ce soit d’un livre audio dans le métro et quand je cours dans une rue très passante, je n’entends pas grand-chose non plus.

Les bons plans

Si vous souhaitez avant tout écouter vos livres audio chez vous, pendant la cuisine par exemple, la meilleure solution est vraiment d’emprunter les livres audio de votre choix dans votre bibliothèque ou médiathèque. En effet, de plus en plus de structures le permettent. Si vous avez un lecteur de CD à portée de main, c’est vraiment le bon plan.

Pour ma part, vu mon rythme d’écoute, je conseillerai Audible (je vous jure que ce n’est pas un placement ^^) pour ceux qui sont dans mon cas : juste un livre audio de temps en temps, dispo super facilement sur le smartphone. Pour une dizaine d’euros par mois – il s’agit d’un abonnement sans engagement, le premier mois d’essai est gratuit – vous aurez droit à un crédit audio. Avec ce dernier, vous pouvez acquérir n’importe quel livre audio, qu’importe le prix. Même l’intégrale de 50 heures de la saga Trucmuche qui coûte 73€, oui ! Autant dire que ça vaut le coup. Si vous en voulez encore un peu, il y a toujours aussi des petits prix sur Audible sur une sélection de livres mais il y a à manger et à boire là-dedans, qualité inégale ; des podcasts gratuits sont également disponibles pour attendre le prochain crédit audio. Pensez également aux vieux classiques, jamais très chers car libres de droits. De mon côté, ce système fonctionne parfaitement, d’autant plus que vous pouvez échanger ou rendre votre livre audio si vraiment il ne vous satisfait pas – sans en abuser bien sûr – et le service relation client est super rapide ! Mais il faut avouer que le catalogue Audible n’est pas très large en langue française et je peux comprendre que certains d’entre vous ne veuillent pas acheter chez Amazon (oui, car Audible = Amazon, hein). Le mieux est alors d’aller directement sur les sites d’éditeurs de livres audio.

Et si… ?

Dans mon utopie littéraire personnelle, où chaque acteur du livre pourrait vivre de sa passion, j’aimerais que chaque vente de livre soit un combo livre audio + livre papier + ebook (si l’acheteur le souhaite bien sûr). Je ne comprends pas le principe de devoir acheter deux fois une histoire : j’ai le livre papier, pourquoi alors on me demande de repayer pour l’ebook ? [Dans les faits, si je comprends, c’est du boulot en + à rémunérer, mais laisssez-moi imaginer mon utopie!]

Et vous, écoutez-vous des livres audio ?

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Déboires d’une panne de lecture

Au début, on se dit, ce n’est qu’une passade, allez. Tant pis, ce serait le temps de quelques mois. Histoire d’aller mieux, de passer à autre chose. Puis les mois passent, et moi aussi je suis passée à autre chose. Ce n’est pas évident tous les jours, mais j’ai repris ma vie en main.

Pourtant la panne d’écriture mais surtout de lecture continue.

Quel gouffre ! J’ai par moment de vraies sensations de manque. J’aimerais tant retrouver la douceur de la lecture, lovée dans mon lit ou bien installée dans un parc, dans un café. Ces petits rituels que j’avais auparavant me manquent. Il est vrai que je travaille plus, que beaucoup de mes heures libres sont réservées à présent au sport, à la cuisine ou… à la sieste – le boulot m’épuise ! Mais auparavant, même si j’étais fatiguée ou pressée, je me souviens, je lisais même en marchant, ou dans le métro, tellement j’aimais ça ! Où donc est-ce passé ?

J’ignore si c’est un blocage. En tout cas, je sais que ma passion est toujours là. Aujourd’hui, je retrouve le plaisir de m’informer des dernières sorties, de me plonger dans le magazine Lire, de voir des vidéos Booktube et de traîner sur des blogs livresques. Pour vous dire, j’ai même prévu de retourner au Salon du Livre de Paris en mars prochain. Pourtant, quand j’essaie de suivre mon instinct et que j’ouvre un roman, je n’arrive pas à dépasser en règle générale les dix premières pages.

J’ai tout essayé ! Relire des œuvres que j’adore et qu’en temps normal je peux relire encore et encore. Essayer des petits romans, des textes courts pour ne pas m’essouffler en cours de route. Découvrir des romans qui pourraient me correspondre et dont je n’entends que du bien. Voire même tenter de lire des choses qui changent mes habitudes – que ce soit dans la forme, le choix de l’histoire et du thème, le genre… Lire des livres destinés aux ados, lire du young adult : je me disais qu’il serait plus facile pour moi d’embarquer dans ce genre d’histoires. Une fois, j’ai réussi sans me forcer : c’était un roman feel-good facile, avec de la romance et de la gourmandise ; quand j’ai voulu retenter l’expérience, rien à faire, ça ne fonctionnait plus.

Près de mon lit, il y a une romance adolescente à peine entamée, sur ma table basse une dystopie en un seul volume qui me plait bien mais je n’ai pas dépassé le deuxième chapitre, dans ma bibliothèque, quatre sagas que j’adore mais que j’ai arrêté en cours de route. Déprimant.

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Mais, vous savez ? Je crois que la clé c’est de s’écouter. J’avais envie de relire ? Non, je voulais juste retrouver cette sensation d’être toute à son aise, dans sa bulle, de vibrer au même rythme que les personnages. Et je voulais faire partie de ce monde livresque qui me manquait. Je me remettais presque à lire (ou à essayer plutôt) pour les mauvaises raisons en fait : je me forçais pour redevenir la grande lectrice qui s’enquillait tout ce qui lui passait sous la main à un rythme effréné.

L’automne s’installe en ce moment à Toulouse, et c’est le bon moment. Je le sens là, au fond de mes tripes. Titiller par le NaNoWriMo, la passionnée de livres que je suis toujours est de plus en plus attirée par sa bibliothèque. Comme beaucoup d’entre vous, je suis persuadée que pour écrire, il faut lire beaucoup. Se gorger des mots des autres. C’est en imitant qu’on apprend !

J’ai envie de relire Harry Potter ou L’Epouvanteur. Voire même Le Trône de Fer – mais je ne le ferai pas, je ne vais pas cramer toutes mes cartouches maintenant ! Voilà, j’en ai juste envie. Et rien que ça c’est formidable. Savoir que cet après-midi, il fait beau, je vais courir mes dix kilomètres au soleil, puis me décarcasser en râlant sur le forum pour faire mon quota de mots pour le NaNo et finalement passer la soirée à lire… J’en frétille d’avance ! Je suis heureuse de savoir que je vais lire.

Les amis, je crois que là c’est la bonne.

Et très sincèrement, vous ne vous doutez pas de toute l’émotion qui m’envahit quand je vous dis ça. La lecture, les livres, la communauté autour, c’est tellement important pour moi. C’est un vrai pan de ma vie, ça fait partie de ma construction personnelle. Je ne suis pas entière sans cela. C’est un immense bonheur de me dire que peut-être je vais m’en sortir. Une panne de lecture, ça peut être tout et n’importe quoi. Dans mon cas, ça marquait clairement un problème d’unité et de calme dans ma vie. Je suis heureuse de vous retrouver.

Comment faire lire les hommes de votre vie, de Vincent Monadé

51kwixcui8l-_sx305_bo1204203200_Il vous arrive peut-être de trouver refuge sur internet, dans la blogosphère ou sur Twitter, ou dans une bibliothèque, une librairie, car vous vous sentiez un peu étranger ou seul dans votre cas ? Être celui ou celle pour qui la meilleure occupation le temps d’une soirée ou de sa pause déjeuner, c’est de dégainer un livre et d’avaler les pages. Le seul dans votre entourage à avoir la liste immense de votre PAL, écrite quelque part, que vous mettez à jour scrupuleusement. Eh bien, une fois mes études littéraires finies, j’ai souvent eu l’impression d’être dans ce cas désespéré où je voulais partager, discuter autour des livres sans qu’aucun interlocuteur ne soit disponible. Un petit ouvrage comme celui de Vincent Monadé, président du CNL, m’aurait alors certainement servi. Aujourd’hui, nous parlons donc de Comment faire lire les hommes de votre vie.

Déjà, il y a des astuces que l’on connaît tous et toutes : s’estimer bien contenter que Monsieur lise L’Équipe, essayer de l’alpaguer en mettant en avant sa force, sa persévérance, son intelligence. Trouver ses goûts et le roman facile pour commencer qui lui correspondra parfaitement mais surtout ne pas lui donner nous-même ! Non, il faut le laisser traîner quelque part : si c’est un bon livre, celui-ci fera très bien son affaire en harponnant lui-même son lecteur mâle.

Je vais le préciser ici : très clairement, le livre s’adresse aux épouses, aux petites amies, d’un couple formé par une femme et un homme ; la narration est ainsi, mais il est aisé de passer outre et d’arranger les gens à son goût. Il est vrai que certaines astuces m’ont parfois faite tiquer (un câlin intime comme récompense après avoir lu?!) mais Vincent Monadé fait tellement preuve d’humour et d’enthousiasme, que j’ai pris ça au second degré. De plus, certains chapitres sont très malins et j’ai eu beaucoup de plaisir à trouver ou retrouver certaines idées : ne pas exclure les « mauvais » genres comme certains les appellent (SF, polar…), faire lire de la BD, faire en sorte que Monsieur lise l’histoire au petit dernier pour lui même attraper le virus de la lecture…

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Ce livre est bien ancré dans notre époque, avec des références aux dernières présidentielles ou encore à Miley Cyrus, et qu’est-ce que j’ai pu rire ! Ça m’a fait un bien fou, car je me suis tout d’un coup imaginée faisant partie de cette grande communauté de lecteurs qui aimerait tant que sa moitié partage sa passion et sa culture littéraire…

Ce petit ouvrage se lit rapidement et avec beaucoup de bonheur. Vincent Monadé propose à chaque chapitre des titres en particulier – de quoi rallonger ma wishlist… J’ai vraiment senti l’amour et la passion de l’auteur pour la littérature, et c’est communicatif ! Il a à cœur de partager la lecture, c’est pour lui un vrai cadeau, et j’ai trouvé cela merveilleux. Je vous conseille avec un grand sourire Comment faire lire les hommes de votre vie.

Vincent Monadé, Comment faire lire les hommes de votre vie, aux éditions Payot Rivages, 12€.