Le point du lundi #9

Après une grande pause dans les points du lundi pour cause de NaNoWriMo, on reprend cette semaine sur un rythme plus soutenu !

In my mailbox

Concernant le In My Mailbox, c’est plutôt une bonne pêche. J’ai reçu Capitaine Françoise, l’histoire d’une libraire bretonne, gentiment dédicacé et envoyé par l’auteur, Stéphane Rubin (merci !). Côté achat, j’ai craqué sur les Mémoires d’une jeune fille rangée de Simone de Beauvoir, une auteure que je veux lire depuis des lustres.

Encore une fois, j’ai explosé mon quotat d’emprunts à la médiathèque, heureusement je n’ai pas pris que des livres. Dans ma besace :

  • Les Combustibles d’Amélie Nothomb. Je me suis enfin décidée à lire quelque chose d’elle, pour l’occasion, on m’a conseillé ce livre.
  • Le Lys dans la vallée de Balzac dont la mission sera de me réconcilier avec cet écrivain que j’ai du mal à apprécier après mon fiasco personnel de La Peau de chagrin.
  • Deux livres en VO italien pour continuer à pratiquer cette langue que j’aime tant : Maria de Lalla Romano, et Acqua in bocca de deux auteurs que j’étais impatiente de lire : Camilleri et Lucarelli.
  • Comment devenir un brillant écrivain d’Aloysius Chabossot qui m’intrigue assez car en le feuilletant, je le trouvais pas si mal que ça. On verra bien.

 

Passons maintenant au « C’est lundi, que lisez-vous ? »

La semaine dernière, j’ai lu le très décevant Au pays des mangas avec mon fils de Peter Carey, Trembler te va si bien de Risa Wataya et pour finir ces quelques jours japonisants, j’ai dégusté quelques shôjô bien à l’eau de rose.

En ce moment, je lis Apollinaria, une passion russe de Capucine Motte.

Puis je lirais vraisemblablement Tangente vers l’est de Maylis de Kerangal.

 

C’est fini pour aujourd’hui, on se retrouve mercredi, je vous parlerai de mon expérience NaNoWriMo.

 

La cote 400, de Sophie Divry

Désolée pour mon absence, en ce moment je suis malade ET en voyage ET débordée avec notamment le NaNoWriMo dont j’essaierais de vous reparler cette semaine.

Au détour du catalogue de ma médiathèque, j’ai croisé ce coup de cœur de l’équipe du pôle Littérature, un petit livre tout mince, une première publication pour l’auteure Sophie Divry : La cote 400. Avec un nom pareil, vous doutez bien qu’on va être immergé dans une bibliothèque. Gagné !

Sophie Divry nous livre ici le monologue d’une bibliothécaire qui n’est plus de toute première jeunesse. Alors qu’elle arrive dans son rayon géographie dont elle a la garde, elle découvre qu’un des usagers a passé la nuit ici. Elle en profite pour lui déverser ce qu’elle a sur le cœur avant que l’établissement n’ouvre ses portes au public.

D’abord, il y a ce système de classification internationale que l’on doit à Dewey, un type vraiment malin et rusé qui a réussi à classer tout notre savoir avec des chiffres : une structure indestructible qui fait la part belle à l’Histoire, à la littérature, mais délaisse le rayon géographie. Puis, il y a cet espace mal éclairé, au sous-sol sans fenêtre, où elle passe ses semaines à ranger les livres de travers. Une vraie tombe. Heureusement, il y a ce chercheur en histoire qui passe tout son temps libre à venir travailler juste à cette table, là. Ah, quelle nuque, si seulement elle osait…

Elle n’était pas prédestinée à ça, elle, elle voulait être professeure, mais elle a raté la certification. Résultat, elle se retrouve seule à son bureau où personne ne vient lui demander un renseignement, à se moquer des pimbêches du rez-de-chaussée et à râler sur tous ces gens qui ne viennent que pour les BD et les DVD.

Il n’y a pas de pause dans ce court texte, aucun retour à la ligne, paragraphe distinct, juste la voix de cette bibliothécaire esseulée qui garde sa rancoeur pour elle. Je n’ai pas encore décidé ou non si je trouvais ce personnage sympathique : après tout, je suis pour la démocratisation de la culture pour tous, y compris musique, cinéma et tous les genres littéraires. Je l’ai trouvé un peu conservatrice sur les bords mais surtout assez geignarde. Toutefois, elle sait parler, elle est très cultivée et assez captivante je dois avouer.

J’ai appris beaucoup de choses sur le classement Dewey, et vu que je travaille un peu en médiathèque, ça m’a vraiment intéressée. Mais la narratrice évoque des dizaines d’autres sujets qui élargissent la culture générale du lecteur de façon très agréable. Par contre, ce livre ne reflète pas la réalité des bibliothèques qui ont une volonté d’ouverture, de diversité, de découverte culturelle. Après tout, l’héroïne travaille dans une bibliothèque communale, au service des usagers, et non une bibliothèque du patrimoine chargée de sauvegarder notre savoir (mais aussi de le diffuser!). J’ai trouvé cela vraiment réducteur de râler contre ses ados qui mettent le bazar rayon manga – bon, pour le vivre, je ne peux pas nier leurs existences mais tout ne se résume pas ça !

Je suis très partagée concernant ce livre car il est magnifiquement bien écrit et dosé, on ne s’ennuie pas une minute et on suit très facilement la pensée de la narratrice, même si on passe souvent du coq à l’âne sans s’en rendre compte. Sur le style, il n’y a rien à dire, c’est vraiment admirable pour un premier roman, mais aussi osé – un monologue quand même ! De plus, j’ai adoré être plongé dans la tête d’une bibliothécaire et d’avoir affaire à un livre se passant dans ce cadre qui m’est cher, ça a vraiment été jubilatoire.

J’ai passé un excellent moment de lecture avec ce petit livre, même si parfois la vision des bibliothèques qu’a le personnage principal m’a un peu refroidie. Toutefois, je vous le conseille !

Sophie Divry, La cote 400, publié dans la très bonne maison d’édition Les Allusifs, 11€.

Le point du lundi #7

Et nous nous retrouverons pour le point du lundi !

Pour ceux qui se le demandent, la rencontre avec Roger Grenier c’est très bien passé ! Il était en forme et a répondu avec plaisir à nos multiples questions.

Mais parlons plutôt de In My Mailbox.

In my mailbox

Cette semaine, je n’ai rien acheté ou reçu mais j’ai encore explosé mon compte lecteur à la médiathèque alors que je voulais me refréner. En plus des emprunts des semaines précédentes, que j’ai toujours, j’ai pris La pierre de Rosette de Robert Solé et Dominique Valbelle mais aussi un roman d’un auteur qui n’a pas que des bonnes critiques, mais comme je le côtoie sur Twitter, je souhaite me faire ma propre opinion : Sayonara baby de Fabrice Colin.

Et maintenant, « C’est lundi, que lisez-vous ? »

Cette semaine, j’ai lu La femme de l’Allemand de Marie Sizun et le très frustrant roman de Delphine de Vigan, Les heures souterraines.

la femme de l'all

En ce moment, je lis Marie Stuart de Stefan Zweig.

Et après, je vais sûrement lire Mangez-le si vous voulez de Jean Teulé.

 

A la semaine prochaine pour un autre rendez-vous !

Le point du lundi #4

Salut tout le monde ! On est lundi, donc il est temps de faire le point 😀

In My Mailbox

In my mailbox

Pas grand chose cette semaine, juste quelques emprunts à la médiathèque, ce qui n’est pas très raisonnable vu toutes les lectures obligatoires que j’ai pour la fac.

Les larmes d’Ulysse de Roger Grenier, pour préparer sa venue dans ma fac. Je dois travailler sur les animaux dans son oeuvre, et Ulysse étant son chien aujourd’hui disparu…

 

Marie Stuart de Stefan Zweig : un personnage historique que je voulais découvrir, et ça faisait longtemps que je souhaitais lire une biographie de cet auteur !

 

La femme de l’Allemand de Marie Sizun. Je n’ai toujours pas lu la quatrième de couverture. On me l’a conseillé, et je me suis dis qu’il conviendrait bien pour le challenge « Marry me » de George.

 

 

Les heures souterraines de Delphine de Vigan, car depuis le temps que je me dis qu’il faut que je lise cette auteure !

 

Maintenant, passons au « C’est lundi, que lisez-vous ? »

La semaine dernière, j’ai lu…

  • Les Aurores montréales de Monique Proulx,
  • Seul dans le noir de Paul Auster,
  • Max de Sarah Cohen-Scali.

En ce moment, je lis… Les larmes d’Ulysse de Roger Grenier.

La semaine prochaine, je lis Le syndrome Nerval de Caroline Guntmann, mais aussi Trois heures du matin : Scott Ftizgerald de Roger Grenier.

Rendez-vous très bientôt pour une nouvelle chronique ! Bonne semaine !

Emplettes à la bibliothèque

Je le répète assez souvent dans ces pages, à tel point que vous devez connaître la rengaine : je suis une pauuuuuvre petite étudiante fauchée qui fait flamber peut-être un peu trop vite ses peu de sous dans de la nourriture de qualité. De facto, le peu qui me reste va dans les livres et les chaussures, mais ce n’est pas du tout suffisant pour combler mes envies de lecture (a contrario, mon placard à chaussures est trop rempli…). Heureusement, pour ne pas me retrouver en panne sèche, le dieu de la culture créa les bibliothèques où je zone régulièrement. Voyons voir ce qu’a donné mon dernier casse !

L’atelier des miracles, de Valérie Tong Cuong, aux éditions JC Lattès. Je vous avoue que je n’ai lu la quatrième de couverture qu’une fois chez moi. Les twittos et les blogueurs parlent de ce roman depuis plusieurs semaines, en faisant son éloge, je me devais de le lire.

Présentation de l’éditeur : C’était un atelier d’horlogerie, a-t-il souri. Remettre les pendules à l’heure, réparer la mécanique humaine : c’est un peu notre spécialité, non ?

Professeur d’histoire-géo, Mariette est au bout du rouleau. Rongée par son passé, la jeune Millie est prête à tout pour l’effacer. Quant au flamboyant Monsieur Mike, ex-militaire installé sous un porche, le voilà mis à terre par la violence de la rue.

Au moment où Mariette, Mike et Millie heurtent le mur de leur existence, un homme providentiel surgit et leur tend la main – Jean, qui accueille dans son atelier les âmes cassées.
Jean dont on dit qu’il fait des miracles.

Auteur du très remarqué Providence (Stock, 2008), Valérie Tong Cuong nous plonge avec L’Atelier des miracles au coeur de nos vies intimes. C’est aussi un hyme aux rencontres qui donnent la force de se relever.

Viol, une histoire d’amour de Joyce Carol Oates, aux éditions Philippe Rey. Voilà maintenant un petit moment que je voulais lire quelque chose de Oates, pour découvrir cette écriture qui m’était jusqu’à présent inconnue. Il y avait beaucoup de choix à la médiathèque, forcément le titre de celui-ci m’a heurté, et vu que j’aime bien les livres torturé. De plus, alors que les autres romans en rayon de Oates semblaient être des pavés, Viol a une taille raisonnable.

Présentation de l’éditeur :

Ils étaient cinq. Ivres, camés. L’ordinaire de leurs samedis soir, quoi… Peut-être encore plus excités ce samedi-là, au soir du 4 juillet, la fête nationale.Vers minuit, la belle Tina Maguire a eu le tort de couper court à travers le parc pour rentrer plus vite chez elle avec sa gamine Bethie, 12 ans. Ils l’ont laissée pour morte dans le hangar à bateaux. Une tournante comme on n’ose pas en imaginer. Une abomination à laquelle a assisté, réfugiée derrière un tas de vieux canoës, la petite fille. Qui a pu finalement se traîner jusqu’à la route pour appeler au secours, et a sauvé ainsi sa mère.

Sauvé ? Pas des griffes des avocats de haut vol, ni de l’incompétence des procureurs, ni des propos de certaines bonnes âmes: elle l’a bien cherché… en fait elle l’a cherché tout court. Ca lui pendait au nez…

Elle risque désormais de mourir vraiment, Tina. Et Bethie ne peut que prier pour l’intervention miraculeuse d’un ange vengeur. Justement, il est là, dans l’ombre. Un flic épris de justice. Epris tout court. Le héros silencieux d’une histoire d’amour peu banale, racontée avec une éblouissante violence par une Joyce Carol Oates à son meilleur.

 

La lumière qui s’éteint de Rudyard Kipling aux éditions Gallimard. Je voulais choisir un Kipling pour le challenge victorien d’Arieste mais j’avoue que je n’avais pas beaucoup de choix et surtout les quatrièmes de couverture n’était pas alléchantes.

Présentation de l’éditeur : Dans La lumière qui s’éteint, le lecteur trouve matière à émotions fortes : l’amour, la guerre, la mort y sont évoqués sur un fond d’exotisme qui plaît aux amateurs de romans d’aventures. L’imaginaire et le réel y sont habilement mêlés. Le texte a le parfum de l’expérience vécue tout en faisant la part belle aux espérances irréalisées et peut-être irréalisables. Et surtout, au terme d’une existence agitée qui connaît les sommets de la gloire et les abîmes du désespoir, la mort triomphe, qui seule peut apaiser les souffrances du héros, Dick Heldar. Délaissant le monde indien, Kipling situe son action en Angleterre et au Soudan et, de plus, il s’y met en scène. L’affection particulière qu’il garda toujours pour ce roman dit clairement qu’il y mit beaucoup de lui-même.

 

Bienvenue de Kim Yi-seol aux éditions Philippe Picquier : j’avais envie d’un peu d’exostisme et pour ça les auteurs asiatiques sont les meilleurs. Par pur hasard je suis tombée sur ce livre, la couverture était attirante. Son auteure est sud-coréenne, une littérature que je découvre avec ce roman.

Présentation de l’éditeur : Yunyeong est prête à tout pour conquérir une vie meilleure : elle doit porter à bout de bras un bébé, un compagnon bon à rien, une soeur poursuivie par ses créanciers, un frère accro aux jeux d’argent ainsi qu’une mère étouffante. Elle a décroché un emploi de serveuse dans un restaurant, qui se révèle être une maison de passe clandestine. Un roman qui témoigne crûment de la brutalité des rapports sociaux et de la condition faite aux femmes en Corée – une réalité connue de tous mais qui reste soigneusement occultée. Yunyeong se débat contre la pauvreté et résiste à la violence et au mépris grâce à son insurmontable énergie qui, seule, lui permet de garder espoir.

 

Ecriture, mémoires d’un métier de Stephen King, aux éditions Albin Michel. Je dois avouer que je n’ai jamais lu de Stephen King alors que certains de ses livres sont dans ma liste d’envies lecture. Pourquoi ? Parce que c’est trop dur de choisir un de ses romans quand je suis en librairie, et à la médiathèque où je trouve pratiquement toute sa bibliographie, ils ne proposent ses livres qu’en très grand format, reliure biblioteca, couverture cartonnée, bref rien de pratique pour une lectrice comme moi qui bourlingue toujours son livre en cours de lecture avec elle. Mais Ecriture me faisait vraiment de l’œil depuis longtemps, je pense que ça peut être un bon moment de rentrer dans cet univers, et puis on m’a loué les louanges de ce livre. En plus, il a une couverture souple.

Présentation de l’éditeur : Quand Stephen King se décide à écrire sur son métier et sur sa vie, un brutal accident de la route met en péril l’un et l’autre. Durant sa convalescence, le romancier découvre les liens toujours plus forts entre l’écriture et la vie. Résultat : ce livre hors norme et génial, tout à la fois essai sur la création littéraire et récit autobiographique. Mais plus encore révélation de cette alchimie qu’est l’inspiration.

Une fois encore Stephen King montre qu’il est bien plus qu’un maître du thriller : un immense écrivain.

 

 

Voilà de bonnes lectures en perspectives, et j’espère que les chroniques qui les accompagneront vous plairont ! A bientôt !