Le point du lundi #1

Nouveau rendez-vous sur le blog qui va en conjuguer plusieurs qu’on retrouve que la blogosphère :

– le IMM pour In My Mail Box, qui se déroule généralement le dimanche et a pour but de faire le point sur les livres achetés, reçus ou empruntés,

– et le « C’est lundi, que lisez-vous ? » (cette fois je suis raccord avec le jour de la semaine donc) qui met en avant les livres lus dans la semaine passée, les livres en cours de lecture, et les livres dont le lecture est prévue !

J’ai rassemblé ces deux rendez-vous en un car je sais que je n’aurais pas le courage de les écrire sinon et mettre en ligne des billets avec juste quelques lignes, ça me déprime. Sachant que souvent, j’ai des semaines creuses, un rendez-vous rattrapera l’autre pour avoir un peu de contenu !

Alors commençons par le IMM !

In my mailbox

Mon abonnement à la médiathèque a pris fin hier et j’ai décidé de ne pas me réinscrire tant que je n’aurai pas vidé un peu ma PAL qui s’est dangereusement agrandie ces dernières semaines, et cela malgré les challenges d’été qui avaient pour but de la faire fondre.

Au niveau des achats, j’ai craqué pour trois Pockets à 2€90 :

  • La maison des miroirs de John Connolly,
  • Gatsby de Francis Scott Fitzgerald,
  • L’Encre et le Sang écrit à quatre mains par Franck Thilliez et Laurent Scalese.

J’ai déjà dévoré le premier qui m’a permis de rentrer avec plaisir dans l’univers de Connolly et son personnage phare, Charlie Parker.

Derniers achats dont certains ont été achetés exprès pour des challenges :

  • Agnès Grey d’Anne Brontë,
  • Les Arcanes du Chaos de Maxime Chattam (vivement conseillé par un ami),
  • La dame aux camélias d’Alexandre Dumas fils, un livre offert (pour deux achetés) mais je suis bien contente d’avoir enfin ce classique dans ma bibliothèque !
  • Seul dans le noir de Paul Auster, acheté pour une lecture commune à l’occasion du mois américain.

Enfin les livres reçus, chose qui arrive excessivement rarement ! Dans ma boîte aux lettres la semaine dernière, il y a eu La Rivière contrariée de l’auteur belge Géry de Pierpont mais aussi un manuscrit qui est là pour une bêta lecture et correction, c’est une chronique historique, j’ai hâte de voir ce que ça va donner…

Il est temps de voir un peu ce qui se passe dans mes lectures !

La semaine passée, j’ai lu …

  • Jack l’Éventreur  affaire classé de Patricia Cornwell (je l’ai fini),
  • Japon, la crise des modèles de Muriel Jolivet,
  • La maison des miroirs de John Connolly,
  • Le Palais d’Hiver de Roger Grenier (une lecture étudiante),
  • La Rivière contrariée de Géry de Pierpont (je l’ai commencé).

En ce moment, je lis… eh bien, La Rivière contrariée !

Puis, je lirai…

  • L’Encre et le Sang de Franck Thilliez et Laurent Scalese,
  • Et un pavé pour un challenge, sûrement La couleur des sentiments de Kathryn Stockett.

 

 

 

 

 

Et voilà pour ce lundi ! Plusieurs chroniques de prévues cette semaine, soyez au rendez-vous 😉

Mrs. Dalloway, de Virginia Woolf

Presque dix jours sans nouvel article publié, il fallait que je me remédie à ça en vitesse, surtout qu’une vieille chronique attendait son tour gentiment dans mes dossiers.

1925, Londres. Paraît un roman bouleversant dans bien de ses facettes : Mrs. Dalloway de Virginia Woolf. On m’a seriné depuis le début de mon master que je devais lire quelque chose de cette auteure, j’ai donc choisi une de ses œuvres les plus connues, peut-être pas la plus facile pour entrer dans cet univers, ce style si intense mais qu’importe, je suis têtue.

 mrs-dalloway1

Dans ce roman on suit la mondaine Mrs. Dalloway qui fait les derniers préparatifs pour la réception du soir. Mais son parcours n’est qu’une excuse pour voyager dans toute une fresque de personnages, dans leur intériorité, leurs pensées, leur regard sur le monde. On découvre alors Clarissa, qui n’est plus ici la maîtresse de maison Dalloway mais une femme qui s’interroge, pour qui chaque seconde est rythmée par un souvenir, une réflexion, un sentiment. Une subjectivité encore plus en ébullition quand elle revoit Peter Walsh, une homme qu’elle a failli épouser et qui revient des Indes. Dans un contexte d’entre-deux-guerres, le livre s’attarde également sur un ancien soldat psychologiquement instable après ce qu’il a vécu au front : Septimus Warren Smith.

Tout ce petit monde, et bien d’autres, passent leur journée au son de Big Ben et des quelques événements communs qui les rassemblent, qui dirigent leurs regards dans la même direction, au moins le temps d’un instant. Ils se croisent, se mélangent, se scrutent, vivent avec plus ou moins de sérénité leur relation à l’autre. Une vraie exploration sociologique mais qui reste tout de même très romanesque : impossible de s’ennuyer.

Il faut du temps pour entrer dans ce roman, je ne le conseille pas à ceux qu’on pourrait appeler les « lecteurs débutants », à moins qu’ils souhaitent vraiment être dépaysés, désarçonnés comme dirait Quignard. Il n’y a pas de distinctions fortes entre les différentes narrations, les différentes subjectivités traversées. On dirait qu’on suit l’écrivaine au fil de sa pensée, de sa plume, de sa découverte de cet univers londonien. Un détail appelle un autre personnage, un incident un autre regard. Il n’y a pas vraiment d’action au sens premier du terme c’est vrai, c’est un livre très tourné vers la psychologie des personnages, leurs caractères, leurs réactions, leurs histoires, leur conscience de monde, etc. Mais il n’en est pas moins inintéressant et c’est là tout le génie de Virginia Woolf : dans un sorte de douceur mélancolique et non lascive, elle saute d’une femme marié à un amoureux délaissé sans que cela nous gêne, en toute fluidité. On peut comparer les situations, les mettre en parallèle, relier les différents événements vus par chacun, explorer leur passé avec facilité, avec rapidité.

Il faut se faire à ce monde anglais dont on n’a pas forcément l’habitude mais dans lequel on est tout de suite immergé, mais surtout il faut arriver à apprivoiser ce style, à l’accepter, à se laisser emmener par lui, à ne lui montrer aucune résistance, et c’est seulement ainsi, en balayant ses idées préconçues qu’on peut savourer toute la richesse de ce texte.

Ce roman a constitué une petite révolution dans ma bibliothèque, je replongerais avec plaisir dans l’écriture de Virginia Woolf !

Virginia Woolf, Mrs. Dalloway, traduit de l’anglais par Pascale Michon, Le Livre de Poche (3012), 5€10.