Harry Potter et l’Ordre du Phénix, de J. K. Rowling

004373357Encore un mois de passé, on s’enfonce profondément dans le froid et le vent. Pour saluer l’automne et ses jolies couleurs, je me suis replongée dans la saga Harry Potter avec délice. Ce mois-ci, c’est le tour du tome 5 : Harry Potter et l’Ordre du Phénix.

Les choses commencent à être sérieuses. Harry Potter a vu Lord Voldemort revenir à la vie… Albus Dumbledore reforme immédiatement la résistance : l’Ordre du Phénix. Malheureusement, le ministère de la Magie, en la personne de Cornelius Fudge, refuse catégoriquement de croire en cette version. Vivre dans le déni est tellement plus facile… Paranoïaque, Fudge se sent même menacé par Dumbledore et décide de mettre directement son nez dans les affaires de Poudlard, l’école de magie dirigée par Dumbledore. Tout l’été, Harry et lui ont été décrits comme des hurluberlus qui racontaient des bêtises selon la fameuse Gazette du Sorcier. Heureusement que Harry a des amis sur qui compter et un parrain qui le soutient… surtout quand il a d’étranges visions sur Voldemort !

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Bien évidemment, je ne dis qu’une infime partie de l’intrigue – on ne sait jamais, si certains n’en sont pas encore arrivés là… Je ne vous ai pas parlé de la Société d’Aide à la Libération des Elfes, du voyage d’Hagrid et de ce qu’il a ramené, des créatures de la Forêt interdite, des Sombrals, des farces des jumeaux Weasley, de la Salle sur Demande et surtout de Dolores Ombrage. Qu’est-ce que j’aime ce personnage ! Et j’aime toutes les interactions qu’elle a avec les autres personnages. Cette envoyée du ministère, toujours habillée en rose et qui a le don d’énerver le lecteur en quelques lignes, est vraiment l’élément qui me plaît le plus dans cet opus, suivie de près par l’Association de Défense et l’Ordre du Phénix en soi. Comme Harry, je déteste être tenue à part de l’action, du vrai combat contre Voldemort. On a envie d’en savoir plus forcément ! Or les adultes le considère trop jeune. Malheureusement, c’est la seule chose qui me rapprochait de Harry dans ce tome. Je comprends bien que ces drôles de visions joue sur son humeur mais je l’ai trouvé tellement insupportable ! A aucun moment Harry n’a été mon personnage préféré, mais dans celui-ci, c’est pire ! J’ai envie de lui mettre une bonne claque pour lui rabattre son clapet.

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Et je dois dire que même la trame principale et les dernières péripéties sont loin de me ravir… je n’ai que peu d’intérêt pour ce qui est tant défendu et que Voldemort veut si fort (je n’en dis pas plus au cas où…). Vraiment. Je préfère de très loin les intrigues secondaires et la découverte du QG de l’Ordre du Phénix. Encore une fois, comme pour Harry Potter 4, on oscille entre des enjeux d’adultes et la fragilité de l’enfant. Cela me met mal à l’aise, je ne sais pas sur quel pied danser. C’est un ressenti très personnel et c’est aussi la preuve que J. K. Rowling maîtrise son sujet… Car cette ambivalence est normale. Vivre si jeune des événements si terribles, ça met mal à l’aise. Et je sais que certains lecteurs adorent les tomes 4 et/ou 5 justement pour cette raison. Toutefois, de mon côté, je préfère clairement les opus encore insouciants de la jeunesse et ceux beaucoup plus sombres qui viennent après.

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Harry Potter et l’Ordre du Phénix n’est clairement pas mon tome préféré mais je lui trouve un vrai charme. Encore une fois, j’ai vraiment adoré les intrigues secondaires. J. K. Rowling nous prouve que, décidément, elle sait très bien dessiner de nouveaux personnages (Ah, Ombrage… <3) J’ai à présent très hâte de lire le tome suivant.

J. K. Rowling, Harry Potter et l’Ordre du Phénix, traduit de l’anglais par Jean-François Ménard, aux éditions Gallimard Jeunesse, 29€50 (existe en format poche).

Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban, de J. K. Rowling

product_9782070624546_244x0Je dois vous avouer que ce petit rendez-vous mensuel autour d’Harry Potter me plaît bien. Je pense que ça va devenir un rituel jusqu’au jour où je n’aurais plus rien à lire de ce côté-là. J’avance dans ma relecture des tomes et c’est l’heure de vous parler de mon petit préféré, celui que j’ai adulé toute mon adolescence : Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban de J. K. Rowling. Je connaissais toutes les répliques du film par cœur et je suis certaine que vous êtes nombreux à aimer cette histoire d’innocence gâchée, de vengeance et de secrets…

Sirius_Black_à_AzkabanHarry entre en troisième année à l’école de sorcellerie Poudlard. Mais certains choses ont changé depuis l’été dernier. En effet, un criminel très dangereux s’est enfui de la prison magique Azkaban – un exploit – et terrorise toute la communauté des sorciers. On lui attribue les meurtres de sept personnes, avec un seul coup de baguette magique… Et de plus, on découvre au fil des pages que ce fameux Sirius Black, un ancien élève de Poudlard, est également lié à la famille Potter (et pour ne pas spoiler ceux qui vivent dans une grotte, je n’en dirai pas plus). Pour protéger les jeunes sorciers – et surtout Harry – des Détraqueurs ont été postés à Poudlard. Ces créatures hideuses aspirent toutes idées de bonheur. L’ambiance à l’école de sorcellerie est donc bien étrange dans ce tome placé sous le signe des révélations.

J’ai beaucoup aimé ne pas avoir directement affaire à Voldemort dans cet opus, car c’est une nemesis qui ne m’excite pas plus que ça… Très clairement, j’aime les personnages secondaires plus complexes comme Sirius Black – ou Dolores Ombrage plus tard – dont l’écriture est un vrai petit chef-d’œuvre. Je me souviens qu’à ma toute première lecture, ce livre m’avait littéralement retourné le cerveau, j’ai cru tout ce qu’on me disait, je m’étais complètement laissé emportée, jusqu’à cette vérité qui change tout ! Les relectures depuis ont toujours été un bonheur, car je m’amuse énormément à traquer les indices laissés par J. K. Rowling au fil des pages.

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Les personnages prennent de l’ampleur, je pense notamment à Hermione qui est vraiment devenue pour moi une égérie à partir de ce tome. Harry est fidèle à lui-même, même si un peu trop mélodramatique à mon goût. Quant à Ron, il est au final peu présent, c’est un peu dommage. Heureusement, de nouvelles thématiques et de nouveaux personnages viennent renouveler notre esprit de découverte et font grandir cet univers. En vrac, je cite mes préférés : Lupin et l’attitude de Rogue envers lui, la carte du Maraudeur, Pré-au-Lard, les Patronus, les Animagus, le passé de Harry qu’on explore un peu plus, les scènes de Quidditch, le Magicobus, les examens de fin d’années, les soins aux créatures magiques, l’astuce d’Hermione pour suivre tous ses cours. J’ai pratiquement tout adoré.

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J’ai vibré au fur et à mesure des péripéties et des révélations : même si je trouve la fin un peu longuette (quand y en a plus, y en a encore), ce tome-là est vraiment pour moi le page-turner de la saga ! La tension est moins forte que dans le précédent, comme d’habitude les « coïncidences » pour faciliter la narration sont trop fréquentes, mais globalement c’est une histoire accrocheuse, avec beaucoup d’action. Il a donné un vrai second souffle à cette saga, entre deux tomes que personnellement j’apprécie beaucoup moins. Bref, Harry Potter et le Prisonnier d’Azaban : un coup de cœur pour toujours.

Et vous, jurez-vous solennellement que vos intentions sont mauvaises ?

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J. K. Rowling, Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban, traduit de l’anglais par Jean-François Ménard, nouvelle édition chez Gallimard, 22€.