Un balcon sur l’Algérois, de Nimrod

Ouh, que j’ai honte ! Je ne poste que très rarement depuis plusieurs, je suis vraiment désolée. Mais je ne pense pas qu’il y aura une très nette amélioration jusqu’au NaNoWriMo car les recherches et lectures préparatoires pour ce dernier me prennent beaucoup de temps. Ceci dit, j’ai enfin fini de lire Un balcon sur l’Algérois de Nimrod.

Il faut savoir que Nimrod est un poète avant tout. Quand je l’ai rencontré, il animait justement un atelier d’écriture de poésie. Mais le livre dont je vais vous parler ici est pourtant un roman. Dans ses pages, on peut suivre le narrateur, un étudiant tchadien, qui est à Paris pour poursuivre ses études. Nous sommes dans les années soixante-dix, la ville est belle, aventureuse et invite à l’amour. C’est ainsi qu’il s’amourache de Jeanne-Sophie, sa directrice de mémoire, une femme à qui on ne peut pas dire non, une femme franche, entière, passionnée à qui on doit tout céder. Mais l’amour peut prendre feu, et c’est la cas dans cette relation. De peur d’être entièrement embrasé, il doit s’écarter d’elle.

J’ai mis beaucoup de temps à lire ce petit livre car, au-delà de mes occupations diverses et variées et même s’il se lit facilement (langage clair, phrases compréhensibles), j’estime qu’il faut prendre son temps pour le savourer. C’est un roman très très poétique qui explore le thème de l’amour, de l’attachement, des relations humaines, du corps et du lien au savoir et à la culture d’une façon très personnelle et « visuelle ». Le style est très imagé, beau, élégant mais pourtant très accessible et léger. C’est une vraie balade émotionnelle qui se raccroche à des éléments concrets, à des rencontres, à des faits quotidiens, et je trouve que cet équilibre est parfait.

Toutefois, je n’ai pas du tout eu le coup de foudre pour ce roman. Déjà, parce qu’il m’a surprise, je ne m’attendais pas à ça, et j’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire. Le contexte ne me parle franchement pas et je ne me suis pas attachée une seule seconde aux personnages. J’ai eu l’impression que ce roman n’était pas écrit pour des lecteurs en fait. De plus, j’ai été un peu perdue dans la narration. Peut-être que je n’étais pas assez attentive ? Allez savoir.

Je ressors de cette lecture avec un sentiment mitigé. Oui, la langue est belle, mais je me suis sentie assez exclue de ce roman. Mais je pense que ce ressenti est vraiment subjectif, personnel. Je vous invite donc à vous faire votre propre opinion. Ce qui est certain, c’est que j’ai croisé ici une plume à part, très reconnaissable, que je relirai plus tard à l’occasion.

Nimrod, Un balcon sur l’Algérois, Actes Sud, 18€.

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